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15 OCTOBRE 1987, 31 ANS QU’A ÉTÉ ASSASSINÉ THOMAS SANKARA

Le soir du jeudi 15 octobre 1987, la télévision nationale du Burkina Faso annonce la nouvelle. Alors que les moyens de communication étaient encore rudimentaires dans une Afrique sous-développée, la nouvelle se répand pourtant comme une trainée de poudre à travers tout le continent : « Le camarade Sankara est mort ». Adulé et aimé dans toute l’Afrique ou presque pour sa vraie et farouche lutte contre l’impérialisme, son authentique panafricanisme et sa modestie exempte de quelque hypocrisie, le 5è président du Burkina Faso fut pleuré partout sur le continent, Et est toujours pleuré en ce 31è anniversaire de son assassinat où le projet de la construction du mémorial lui rendant hommage est toujours encours et où sa chère veuve espère toujours que justice sera faite.

En octobre 2017, une campagne de souscription pour la construction d’un mémorial rendant hommage à Sankara est lancée en grande pompe, en présence de Jerry Rawling et de Roch Kaboré et de nombreux acteurs de la société civile de la sous-région. Un an plus tard Luc Damiba, secrétaire général du Comité international mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) revient sur l’état d’avancement de cette campagne et les activités prévues pour la commémoration de cet anniversaire au micro de Jeune Afrique.
« Cette campagne a été suspendue, car nous attendions les maquettes des concours architecturaux. Nous ne les avons finalement pas obtenu. Mais nous allons relancer la campagne : dimanche, nous procéderons à la pose de la première pierre du mémorial. Lors du premier bilan partiel, l’estimation des ressources mobilisées est de 1,23 milliard de Francs CFA. Ce sont des promesses de dons qui prennent en compte des contributions en nature et en espèces. Nous avons besoin de ce qui va constituer le contenu du mémorial : les archives audio-visuelles et écrites, les témoignages et les contributions d’intellectuels à travers des écrits et d’artistes. Toutes les intelligences sont nécessaires pour honorer un homme comme Thomas Sankara. Outre les ressources financières, nous avons également besoin de contributions en nature, du ciment ou du matériel de construction par exemple. », a déclaré Damiba.

Thomas Sankara, bien qu’étant un homme simple, aimait accomplir de grandes choses. Et les acteurs de la construction de ce monument voudraient bien rester dans le même schéma.
« Certes, Thomas Sankara menait une vie modeste. Mais il a toujours fait les choses en grand. Lorsque vous considérez les vestiges tels que le Stade-du-4-août, le barrage hydroélectrique de Kompienga ou encore le chemin de fer Ouaga-Kaya… aucun de ces chantiers de la révolution n’était petit. Pour l’honorer, lui et la révolution, nous nous devons de faire les choses en grand également. Thomas Sankara aimait dire qu’il valait mieux avoir de l’eau potable pour tout le monde que du champagne pour quelques personnes. C’est dans cet esprit d’intérêt général que nous allons construire un mémorial assez grand pour que tout le monde puisse y avoir accès. D’ailleurs, nous sommes interpellés par beaucoup de Burkinabè qui veulent savoir comment contribuer à la réalisation du mémorial. C’est cela qui compte. », a ajouté Damiba.

De son coté, la veuve du l’illustre disparu continue de croire que justice sera faite.
Du haut donc de ses 65 ans, Mariam Sankara née Sérémé n’a encore rien perdu de son énergie discursive. Surtout, lorsqu’il s’agit de parler de son époux lâchement assassiné le 15 octobre 1987. En ce 31è anniversaire, la veuve Sankara, en bonne ancienne première dame, s’est encore adressée à ses compatriotes. Ll’irrepressible soif de vérité continue d’accabler une femme qui ne sait toujours pas ce qui s’est passé pour que Thomas Sankara ait quitté ce monde. « Nous osons espérer que l’ensemble de ces archives seront mis à la disposition du Burkina. Mais surtout, que le juge y trouvera les informations qui lui permettront d’avancer dans son travail », a déclaré la veuve Sankara dans son message.

Chaque 15 Octobre plusieurs mobilisations sont organisées dans de nombreux pays de part le monde et surtout en Afrique, pour rendre hommage à ce grand homme. 31 ans après la mort du président Sankara, des millions de Sankara sont nés un peu partout sur le continent et de plus en plus d’africains ont pris conscience du mal qu’est l’impérialisme, la seule et unique cible du combat de celui qui a changé le nom colonial de son pays « haute volta » en un nom typiquement africain « Burkina Faso » (La terre des hommes intègres)

VINCINQ ZEROWIT

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