Le secrétaire général de la Fédération internationale de football association (Fifa), à travers une correspondance datant du mardi 26 mars 2013, menace de suspendre le pays de Roger Milla des compétitions internationales. Menace consécutive à la demande d’Adoum Garoua de sursoir au renouvellement des organes dans les Ligues ainsi qu’à la maison mère de Tsinga.
On se doutait bien que la Fifa devait contrattaquer. Et elle n’ pas perdu de temps. Après cette décision (courageuse) du ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) de suspendre le processus électoral à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), l’instance faîtière du football mondial, telle une mère poule, a volé au secours de son protégé. De sources dignes de foi, la Fifa, informée de ce que la tutelle veut « s’ingérer » dans le processus électoral, menace de suspendre la fédération si de telles interférences se reproduisaient.
Par voie de correspondance, Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa, rappelle que la Fécafoot, bien loin d’être un bras séculier de l’Etat, reste une association privée. En clair, l’instance internationale voit dans cette sortie du patron des sports, une violation de certains articles de ses statuts (13 et 17 en occurrence) qui stipulent que «les associations membres doivent diriger leurs affaires en toute indépendance et sans ingérence externe».
Les interventions répétées du gouvernement sur le dossier du football camerounais avaient déjà conduit la Fifa à adresser une mise en garde aux autorités il y a quelques années. Or, en vertu des règlements de la Fifa, les autorités politiques n’ont aucun droit d’influer sur les affaires de leur fédération, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion des compétitions internationales. « La Fécafoot peut compter sur la Fifa en cas d’ingérence politique», aurait souligné la Fifa dans son courrier. Et de préciser que « la Fifa agit en cas d’ingérence politique quel que soit le type d’intervention ou la taille du pays. S’il s’avère qu’il y a vraiment une intervention, nous aiderons la fédération. Si le problème ne peut être résolu par la discussion, la seule solution sera de suspendre la fédération ». Suffisant pour comprendre la gravité de la situation.
Source : cameroonvoice.com
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