À l’occasion de son passage dans l’émission Talents d’Afrique animée par Philippe Doucet, Samuel Eto’o Fils, capitaine de l’Anzhi Makhatchkala, n’a pas fait dans la dentelle à propos du sport roi de son pays. L’homme dont la langue n’a jamais été dans sa poche, a révélé certains détails gênants à propos de la sélection nationale de football du Cameroun : « à Sydney 2000, j’ai cotisé avec Geremi Njitap et Etame Mayer pour payer les frais d’hôtel des Lions Indomptables ! »
« Quel est ce pays de football où on dit celui de Samuel Eto’o quand vous allez à l’étranger, auparavant c’était celui de Milla Roger, mais où on n’a même pas d’équipements pour s’entrainer pourtant on a un équipementier ? Mais c’est quoi ça ? » s’est –il emporté , comme pour dénoncer les éternels problèmes d’équipement qui font même que les maillots des lions seniors soient repris, lavés et remis aux A’ pour jouer une compétition !
Pour montrer qu’il n’est plus un simple gamin pas réfléchi ni respectable qui pose des actes désinvoltes préjudiciables aux autres comme certains le pensent, il a affirmé ceci : « j’ai eu tout ce qu’un homme peut rêver dans la vie : la gloire, l’argent, surtout l’argent. » Ce qui dans son esprit signifie qu’il a atteint un niveau où ses responsabilités sont bien prises par lui car n’étant plus n’importe qui. Dans la même lignée de l’argent, il a tenu à préciser que « ce que les dieux m’ont donné, j’essaie de le distribuer à tous les pays d’Afrique, tous les pays d’Afrique. » a-t-il martelé comme pour démontrer sa bonhomie.
Il a ajouté : « Les gens ont dit que j’ai beaucoup d’argent et on ne peut pas me parler, je me retire maintenant pour les laisser parler » avouant une des raisons pour lesquelles il abandonne le navire des Lions. Et c’est justement ce sujet qui était à l’honneur avec en gros plan la lettre de l’ex-capitaine.
Samuel a précisé que dans sa lettre, il donne les raisons pour lesquelles il décide de mettre un terme à l’aventure avec l’équipe nationale. Il rejette en bloc la gestion du football camerounais actuel et prend en contre-exemple deux formations footballistiques occidentales actuelles : le F.C Barcelone son ancien club et Anzhi Makhatchkala son actuel : « Dans les années 90, Barcelone ne gagnait rien, mais maintenant il gagne tout, parce qu’il s’est préparé à gagner » ; « il y a 8 mois personne ne connaissait Anzhi, mais maintenant, il joue l’europa league. Ce n’est pas parce qu’Anzhi a de l’argent et a acheté Samuel Eto’o pour marquer des buts. Ils ont de l’argent, mais c’est l’organisation. »
En clair, pour le meilleur buteur de l’histoire de la CAN, le problème camerounais est organisationnel. Et c’est là qu’il se lâche : « je ne suis pas corrompu, moi je ne suis pas corrompu » a-t-il insisté pour se délimiter des autres responsables du sport camerounais qu’il a trouvé corrompu. Il a regretté les sanctions qu’ont subies ceux qui n’avaient rien fait pendant la grève de Paris tout comme il a fustigé les 6 heures d’avions pour aller jouer un match de coupe du monde 2002. Toute chose qu’il a mis au dos des corrompus du football national.
Le point culminant de son intervention aura été son affirmation de l’amour propre pour son pays : « j’aime énormément mon pays, le jour où quelqu’un se mettra entre mon pays et moi, je donnerai ma vie contre lui. » Dommage que Philippe Doucet ne lui ait pas permis de vider son sac !
D’autre part, le nouveau classement FIFA est sans pitié pour le Cameroun : même la Sierra Leone qui n’existe nulle part dans le football est classée avant le pays de Roger Milla ! Inutile de parler du Gabon, de la Libye ou du Mali !
Avec camer.be
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