Selon le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GAAR) le 18 septembre, des agents environnementaux accompagnés de militaires dominicains ont arrêté à « Las Mercedes », localité de Pédernales, 47 haïtiens (19 enfants, 13 hommes et 15 femmes) et incendié 7 de leurs maisons [construites avec l’autorisation de propriétaires dominicains]… Ces ressortissants originaires pour la plupart de la commune de Belle-Anse, travaillaient dans les plantations dominicaines, depuis plusieurs années.
Les Haïtiens victimes de cette expulsion forcée, déclarent avoir été contraints de monter à bord d’un hélicoptère qui les a emmenés à une base militaire dominicaine, à Cabo Rojo, avant d’être reconduits à la frontière d’Anse-à-Pitres (Sud-Est d’Haïti). Ces migrants ont dénoncé la brutalité utilisée par les militaires pour les mettre à la porte et disent attendre le secours des autorités haïtiennes, car elles sont pour l’instant livrées à elles mêmes.
Ces 47 haïtiens, ont été accueillies par le GARR et le Comité des Droits Humains de la commune d’Anse-à-Pitres. Une rencontre a été organisée le 18 septembre à laquelle ont participé des autorités locales, des membres de la PNH, des représentants du GAAR et du Comité des Droits Humains de la commune, en vue d’une meilleure coordination de l’assistance humanitaire aux victimes.
Le GAAR souligne, que les conditions dans lesquelles s’est effectuée cette opération d’expulsion, est une violation flagrante par la République Dominicaine, du Protocole d’accord sur les rapatriements, qu’elle avait signé avec Haïti en décembre 1999 et dont l’un des points souligne, que les personnes rapatriées, ont le droit de récupérer leurs biens personnels. Dans le cadre de cette expulsion, les Dominicains ont également violé plusieurs conventions internationales relatives à la protection des enfants, des familles et au droit au logement.
Le GARR exhorte le Gouvernement haïtien à défendre les droits des victimes de « Las Mercedes » et à se prononcer publiquement sur les graves abus enregistrés trop souvent, contre des migrants haïtiens en territoire dominicain.
Source : haitilibre.com
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