En marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, les chefs d’État rwandais et congolais, Paul Kagamé et Joseph Kabila, se sont mis d’accord pour la création d’une force internationale neutre au Nord-Kivu. Objectif : lutter aussi bien contre le M23 (issu d’une précédente rébellion tutsie congolaise) que contre les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). Des affrontements entre ces deux groupes et l’armée congolaise ont entraîné des morts et le déplacement de milliers de Congolais vers l’Ouganda, la Tanzanie ou le Rwanda.
Si rien n’est encore fait, le « principe » de la mise en place d’une force internationale neutre au Nord-Kivu pour « éradiquer » les rébellions actives dans cette région a été approuvé, à la fois par la RDC et par le Rwanda, dimanche 15 juillet. Cette avancée a été annoncée par Paul Kagamé en personne, au sortir d’une réunion des onze chefs d’État de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), qui se tenait à Addis Abeba en marge du sommet de l’Union africaine (UA) qui a vu la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma être élue au poste de présidente de la Commission de l’organisation, au détriment du sortant, le Gabonais Jean Ping.
« Nous avons accepté le principe de demander à d’autres de nous aider, mais les détails (…) seront pour plus tard », a déclaré Paul Kagamé. Peu avant le sommet, le président rwandais et son homologue congolais Joseph Kabila se sont entretenus en tête-à-tête, a expliqué Dorine Nininahazwe, porte-parole de la CIRGL. Un entretien – le premier entre les deux hommes depuis l’éclatement en avril dernier d’une nouvelle mutinerie-rébellion au Nord-Kivu – dont le contenu est resté secret.
Reste que les chefs d’États se sont mis d’accord sur l’adoption d’un document par le CIRGL, qui demande aux États membres de cette organisation régionale de « travailler avec l’UA et l’ONU pour la mise en place immédiate d’une force internationale neutre pour éradiquer le M23, les FDLR et toutes autres forces négatives dans la région des Grands Lacs ».
De fait, les autorités de RDC, s’appuient sur un rapport de l’ONU pour accuser le Rwanda de soutenir les mutins du Mouvement du 23 mars (M23), ce que Kigali dément. Tout en accusant Kinshasa de soutenir les FDLR, une rébellion hutue rwandaise opposée au régime de Paul Kagame et active dans l’est de la RDC.
Source : jeuneafrique.com
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