Marcelle Pierrot, la nouvelle Préfète de Guadeloupe, est de retour au pays natal. Pour y servir l’État “avec enthousiasme, grande disponibilité et un sens élevé de [ses] responsabilités, au bénéfice de l’intérêt général”. Sa prise officielle de fonctions est prévue ce jeudi, lors du traditionnel dépôt de gerbe au monument aux morts du Champ d’Arbaud, à Basse-Terre.
De retour au pays natal, la nouvelle Préfète de la Région Guadeloupe et représentante de l’État dans les collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, a satisfait à ses premières obligations protocolaires, et à sa première rencontre avec la presse locale, ce mercredi.
Premier contact
L’occasion, à peine débarquée de l’avion, de préciser les grandes lignes de son programme d’actions au plus près des attentes et préoccupations variées d’une population et d’un personnel politique résolus à lui faire bon accueil… le temps d’une (courte ?) trêve d’avant les “grandes manœuvres” qui se profilent. Morceaux choisis.
« Je viens ici comme Préfète de la République. J’exercerai mon métier comme je l’ai toujours fait à d’autres postes. Avec ma sensibilité féminine, la sensibilité de mes origines. Mais en gardant à l’esprit qu’il y a un socle de compétences à respecter, des missions qu’il convient d’exercer, au regard des singularités de territoire dont je devrai tenir compte… comme je l’ai fait ailleurs. »
Les grands chantiers
« J’ai à mettre en œuvre les mesures gouvernementales… Il en sera ainsi sur l’emploi, sur la compétitivité des entreprises, sur la sécurité notamment. J’ai conscience, puisque je viens souvent en Guadeloupe, de l’ampleur de la tâche, y compris à Saint-Martin et Saint-Barthélémy, au regard des faits de délinquance, et de la violence qui y est souvent associée. Sur le front de l’emploi, il ne m’a pas échappé qu’il y a un taux de chômage relativement important, qui touche aussi les jeunes. Dans le cadre de la grande campagne actuelle, pour promouvoir les emplois d’avenir et les “contrats de génération”, je compte bien résolument m’atteler à ces grands chantiers. »
« J’ai bien noté qu’il y avait aussi des attentes de la part des Guadeloupéens. Notamment sur la question du coût de la vie, et du mieux-vivre dans ces départements. Il y aussi la question de la gouvernance des territoires et de l’intercommunalité, qui fait débat comme partout en France. Comme tous les préfets, j’aurai à mener à bien cette réforme, avant la fin du mois de juin. »
La force du bilan
« J’exercerai mes fonctions avec fermeté, si nécessaire. J’ai l’habitude d’observer, d’écouter avant de prendre les décisions qui s’imposent. De me fâcher, s’il le faut, sans me mettre en colère. D’être en tout cas proche des gens, sans pour autant me montrer familière. »
« Il ne vous a pas échappé que j’ai été Préfète à quatre reprises. Pour ceux qui me recevaient, c’était aussi une singularité : d’accueillir une femme, noire, et Antillaise de surcroît. Il a bien fallu qu’ils s’y fassent. Mais ils l’ont fait, à chaque fois, au regard de mon action, et à l’aune de mon bilan. Les préjugés, quels qu’ils soient, s’effacent devant un bilan. »
Préfète “en son pays”
« Il m’est revenu un certain nombre d’observations faites par les Guadeloupéens. J’ai cru comprendre aussi qu’ils avaient noté que j’avais des responsabilités à exercer. Et que je les exercerai. Avec la compétence, l’engagement et l’enthousiasme qu’il faut. Mais avec humilité également. Et avec humanité, qui ne sera pas exempte de mon implication dans le traitement des dossiers de fond qui m’attendent. »
Marcelle Pierrot sera dès ce jeudi à pied d’œuvre, dans le chef-lieu, pour une entrée officielle en fonctions marquée par un premier acte symbolique : le traditionnel dépôt de gerbes, au monument aux morts du Champ d’Arbaud, à Basse-Terre.
Source : Maximini
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