Le contexte politique trouble dans lequel la RDC est plongé suite au refus systématique du président de s’abstenir de briguer un troisième mandat prend un autre tournant. L’annonce a été faite tard dans la nuit, un nouveau gouvernement a vu le jour au crépuscule de la fin du mandat (constitutionnellement parlant) du président sortant, à la tête du pouvoir depuis 2001. À minuit, 74 ministres et vices ministres nommés par le président Joseph Kabila et par son Premier ministre Samy Badibanga.
15 ans de règne depuis que Joseph Kabila a pris le pouvoir grâce à son père. Un bilan stérile qui a poussé le peuple à s’indigner et réclamer un changement. Apparemment, le président sortant n’entend pas cette nouvelle de la même oreille. Tard dans la soirée, il en a profité pour placer un nouveau gouvernement. Parmi les nouveaux membres de l’exécutif, plusieurs hommes de l’opposition qui étaient même présent au dialogue politique.
L’ancien vice-président Azarias Ruberwa a été désigné comme Ministre de la décentralisation, Jean-Lucien Busa Ministre du Plan, José Makila prends les rennes du Ministère des transports. Lambert Mende reste quant à lui à la communication, Alexis Tambwe à la Justice, Bahati Lukwebo ministre de l’économie. D’autres figures ont elles aussi fait office de poste au sein de ce nouveau gouvernement. C’est le cas de Ramazani Shadari, nommé ministre de l’intérieur ou Shé Okitundu ministre des affaires aux Affaires étrangères.
Un revirement de situation presque imprévu qui prouve ainsi que Kabila compte tenir promesse quant à son souhait de toujours rester au pouvoir. Et ce malgré les coups de sifflets entendus dans la méme soirée à Kinshasa pour lui rappeler que son dernier mandat était arrivé à son terme.
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