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[POLITIQUE] JUSTICE : PROCÈS EN FRANCE LIÉ AU GÉNOCIDE RWANDAIS DE 1994

L‘ex-capitaine rwandais Pascal Simbikangwa ne compte pas faire appel de son renvoi aux assises ordonné fin mars, ont indiqué ses avocats à l’AFP, ce qui ouvre la voie au premier procès en France lié au génocide rwandais de 1994.

« Nous ne faisons pas appel, car nous ne nous faisons aucune illusion sur le fait que le dossier sera renvoyé », ont déclaré Mes Alexandra Bourgeot et Fabrice Epstein.

Deux juges d’instruction parisien ont ordonné le 29 mars la mise en accusation de M. Simbikangwa pour « complicité de génocide » et « complicité de crimes contre l’humanité ».

« Il réfute toutes les accusations et il le dira lors de son procès », ont déclaré les deux avocats.

Ancien officier des renseignements intérieurs rwandais, M. Simbikangwa aurait pu faire appel de cette ordonnance. Mais il est détenu depuis plus de quatre ans et ses avocats estiment que la procédure n’a que trop duré.

Paraplégique depuis un accident de la circulation en 1986, Pascal Simbikangwa, 53 ans, avait été interpellé dans une affaire de faux papiers à Mayotte en octobre 2008.

Présenté comme un membre de l' »Akazu », le premier cercle du pouvoir hutu qui, selon ses accusateurs, a planifié et mis en œuvre le génocide, M. Simbikangwa est notamment accusé d’avoir distribué des armes à des barrières tenues par des miliciens extrémistes hutus Interahamwe et, fort de son influence et de son autorité, de les avoir encouragés à commettre les massacres.

Ses avocats ont observé que les deux juges avaient renoncé à le renvoyer pour « génocide » et « crimes contre l’humanité ».

Son implication directe dans des tueries, notamment dans le massacre de plus de 1. 600 personnes sur la colline de Kesho, dans la préfecture de Gisenyi (nord), n’a pas pu être établie par les juges qui lui prêtent un rôle d’instigateur du génocide.

Il avait aussi initialement été mis en examen pour « tortures et actes de barbarie » entre 1990 et 1994 mais ne sera pas jugé pour ces faits qui sont désormais prescrits.

M. Simbikangwa sera le premier Rwandais jugé en France pour son rôle dans le génocide qui a fait 800. 000 morts. Ce procès pourrait ne pas se tenir avant 2014.

Une vingtaine de dossiers en lien avec le génocide rwandais sont actuellement instruits au pôle « crime contre l’humanité » de Paris.

Source : jeuneafrique.com

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