« YOUORDER » : LA START UP QUI DÉFIE « L’UBÉRISATION »

Fondée à Argenteuil dans le 95, et spécialisée dans le transport responsable, avec une flotte automobile composée de 100 véhicules électriques, la startup « YouOrder » se distingue de la majorité de ses concurrents par l’embauche de tous ses salariés en CDI. Tel est le parti et le positionnement souhaité par Joël Ndombasi et Augustin Doumbe, les deux co-fondateurs de la start-up Parisienne.

Le jeune chef d’entreprise Joël Ndombasi, âgé de 26 ans, est originaire de la République Démocratique du Congo. Il a commencé sa vie professionnelle comme sportif de haut niveau en intégrant le centre de préformation du club de football Havre Athletic Club à 12 ans et le centre de formation à 14 ans. Joël Ndombasi a notamment été sélectionné en équipe de France de football des moins de 18 ans. Ses études en Supply Chain et Commerce International ont été sanctionnées par l’obtention d’un Master. Par la suite, il a travaillé chez Orange en tant que responsable approvisionnements et au sein du Groupe Star’s Service en tant qu’assistant du directeur régional, avant de créer « youOrder ».

Joël Ndombasi et son partenaire n’ont pas voulu inscrire « YouOrder » dans la logique de l’«ubérisationn », un phénomène récent dont la société de technologie californienne Uber est l’inspiratrice directe. Elle consiste en l’utilisation de services permettant aux professionnels et aux clients de se mettre en contact direct, de manière quasi instantanée, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies. Au vu de son modus operandi, l’«ubérisation » aura de nombreuses conséquences sur le monde de l’emploi.

Il y aura des destructions massives d’emplois. Selon Bruno Teboul, directeur scientifique du groupe Keyrus dans une interview accordée au Figaro en 2015, d’ici 2025, 3,5 millions d’emplois seront détruits en France, à cause de la numérisation de l’économie, dont l’«ubérisation » est une des conséquences. D’ici dix ans, 42 à 47% des emplois ne seront plus effectués par des humains mais par des «robots». Il s’agira notamment des employés de banque, des notaires, des comptables ou encore du département des RH et de la gestion.

A l’inverse, ce phénomène créera des activités nouvelles mais qui profiteront à une petite quantité de salariés très qualifiés. A savoir une certaine élite aux profils scientifiques et technologiques. Les grands gagnants seront les clients et les grands perdants, les salariés peu qualifiés. Ce qui ne fera qu’accroître les inégalités sur le marché du travail en renforçant le phénomène de «freelancisation» et d’intermittence généralisée.

Nourrissant une vision bien plus humaniste, les deux co-fondateurs ont donc fait le pari osé de miser sur l’embauche des salariés: « Non, tout n’est pas condamné à être « ubérisé ». Le salariat a encore de longues décennies devant lui. Pour nous, il était inconcevable de bâtir un projet entrepreneurial en ‘utilisant’ les gens. Les jeunes qui se lancent ont besoin d’une fiche de paie pour parler à un bailleur ou à un banquier. C’est la base pour progresser et s’épanouir dans la vie. Ailleurs, le turn-over est énorme, il y a une très grande volatilité. Mais attention, nous sommes les premiers à nous réjouir quand un de nos salariés bâtit son propre projet et souhaite voler de ses propres ailes », a déclaré Augustin Doumbe.

Misant aussi la qualité des prestations effectuées. « YouOrder » propose pour y parvenir, des plans de formations pour ces nouveaux salariés, afin qu’ils acquièrent les codes et pratiques de la société. Et l’idée marche fort pour « YouOrder », qui comptabilise 80% de clients dans la Foodtech, le luxe et e-commerce.

NegroNews

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