Les 14 élus issus des rangs des Républicains calédoniens, du Rassemblement-LR et du Mouvement populaire calédonien (MPC) ont voté contre, dénonçant « la repentance coloniale » contenue, selon eux, dans cet exposé.
« Le texte qui accompagne la délibération ne fait aucune place à la fierté d’être français. Il est tourné vers le passé et est repentant », a dénoncé Sonia Backès, chef du groupe des Républicains calédoniens, déplorant « une réécriture de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie ».
Pour le Rassemblement-LR, Thierry Santa a critiqué « un texte déséquilibré », qui ne fait que « rappeler les moments les plus durs de l’histoire ».
Une tournure de question qui fait débat
Fortement inspiré du préambule de l’accord de Nouméa (1998), l’exposé des motifs rappelle que « la colonisation portait en elle la négation de l’identité kanak » mais également que la Nouvelle-Calédonie « s’est engagée dans un processus négocié » (…) pour « tourner la page de la violence et du mépris pour écrire ensemble les pages de paix, de solidarité et de prospérité ».
En vertu de l’accord de Nouméa, qui a instauré depuis 1998 un processus progressif de décolonisation, les élus locaux avaient jusqu’au mois de mai pour pouvoir eux-mêmes décider de la date du scrutin. Au-delà, c’est l’Etat qui aurait pris la main et organisé d’office le référendum au plus tard en novembre 2018. Ce vote n’intervient pas au hasard : mardi, le comité des comités des signataires de l’accord de Nouméa doit rencontrer Edouard Philippe à Matignon. Une réunion qui sera largement consacrée à la rédaction de la question du scrutin, elle aussi polémique.
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