THIERRY MICHEL ACCUSE LA CPI DE PASSIVITÉ EN RDC

La République Démocratique du Congo avait fêté vendredi 30 juin 2017 dernier, le 57ème anniversaire de son accession à l’indépendance sur fond des tensions politiques, sécuritaires et d’une crise économique qui prend de proportions pour le moins inquiétantes.
Le pays traverse une crise de légitimité institutionnelle : toutes les institutions à mandat électif sont hors mandat, pendant que l’incertitude demeure sur la tenue des élections à la fin de l’année, conformément à l’accord inclusif du 31 décembre 2016.

Miliciens et les forces de l’ordre sont accusés de graves violations des droits de l’homme dans un pays où déjà les droits de manifestation sont sérieusement mis à mal. La RDC se retrouve sur le banc des accusés de différents ONG et organisations de défense des droits de l’homme. Un sérieux coup à la démocratie. Activistes des droits de l’homme et des mouvements citoyens vivent des moments particulièrement difficiles dans un pays où la liberté d’expression semble visiblement souffrir de restriction.

C’est certainement au vu de cette situation que le cinéaste Belge Thierry Michel avait braqué ses caméras sur la République démocratique du Congo alors que se préparait à New York la 72ème Assemblée générale de l’ONU, qui consacrera quelques heures de discussions autour de la crise politique de la RDC. “Il m’est difficile de vous faire partager l’horreur absolue que vit aujourd’hui le Congo-Zaïre dit République Démocratique” déclare le réalisateur Belge sur sa page Facebook.

Thierry Michel n’use pas de détour pour pointer du doigt, celui qu’il désigne comme étant l’auteur et le responsable de cette situation, “Mais le monde doit savoir l’état de déliquescence et de barbarie dans lequel le Président Kabila et ses affidés ont mis ce pays” interpelle Thierry Michel qui estime que la limite du tolérable a été depuis longtemps dépassée. La prochaine assemblée des Nations Unies doit prendre une décision claire…” recommande-t-il.

La CPI, selon Thierry Michel, se rend coupable  du délit de « non assistance à un peuple en danger ». Pour nous en convaincre, le cinéaste évoque les tueries à Beni et au Kasaï et l’insécurité généralisée sur l’ensemble du territoire congolais, Thierry Michel pointe la passivité de la Cour Pénale Internationale (CPI). “Et la cour pénale internationale ne peut plus rester attentiste. Il est question aujourd’hui de non assistance à peuple en danger” assume le coréalisateur avec la journaliste Belge Collette Braeckman du film “l’homme qui répare les femmes“.

En début d’année 2017, le bureau de la Procureure Générale de la CPI avait indiqué suivre avec attention la crise qui sévit depuis une année dans la province du Kasaï, 9 mois plus tard, on peut commencer à s’interroger sur l’attention à géométrie variable du bureau de la Procureure Générale de la CPI.

NegroNews

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