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[SPORT] DÉCOUVREZ POURQUOI L’ARGENTINE EST LE SEUL PAYS D’AMÉRIQUE LATINE SANS JOUEURS NOIRS

Des dizaines de millions d’êtres humains provenant d’Afrique subsaharienne ont été kidnappés à partir du XVIe siècle pour fournir une main d’oeuvre gratuite dans les plantations et fermes d’Argentine.

Du XVIe au XIXe siècle, les esclaves ont contribué à bâtir l’Argentine à la sueur de leur front.

A la fin du XVIIIe siècle, 50% de la population était noire dans certaines régions du pays. Cette partie de la population a été réduite en esclavage jusqu’en 1853, bien que la pratique fut abolie officiellement en 1813.

Alors comment se fait-il que l’Argentine est actuellement le pays d’Amérique latine où il y a le moins de Noirs ?

D’après le Censo2010, les Noirs comptaient pour seulement 0,37% de la population, il y a 4 ans.

Selon les historiens, deux facteurs principaux expliquent la présence plus que faible des Afro-Argentins aujourd’hui. Durant les guerres qui ont opposé l’Argentine à d’autres pays, notamment la guerre particulièrement meurtrière contre le Paraguay (1865-1870), les Afro-Argentins étaient envoyés en masse pour combattre. En effet, le Président d’alors, Domingo Faustino Sarmiento, pratiquait une politique très dure de répression qui avait pour objectif de faire disparaître la population noire. Ainsi, nombreux étaient les descendants d’esclaves envoyés de force au front. 

Cet envoi massif d’hommes noirs à l’abattoir a eu pour conséquence, une présence beaucoup plus forte de femmes noires pour un nombre excessivement faible d’hommes noirs. Cet état de fait a favorisé un métissage massif des femmes noires avec les hommes blancs qui étaient alors plus nombreux.

De plus, la fièvre jaune qui a contaminé le peuple en 1871 a augmenté davantage le taux de mortalité des descendants d’esclaves. Les Afro-Argentins ne bénéficiant pas de soins de santé adéquats, avaient plus de chances de mourir que les Argentins blancs.

« Les métis ne sont pas considérés comme noirs en Argentine, historiquement, parce qu’avoir un ancêtre noir n’était pas considéré comme convenable » a déclaré Alejandro Frigerio, un anthropologue travaillant pour l’Université Catholique de Buenos Aires, selon les propos rapportés par Planète Afrique. C’est pourquoi selon AfricaVive,  une association pro-noire créée à la fin des années 1990, 10% de la population de Buenos Aires pourrait avoir du sang noir, mais faire partie des habitants recensés comme blancs.

Les livres d’histoire ont largement contribué à l’effacement de l’apport culturel des Afro-Argentins. Pourtant, le tango, danse reconnue au niveau mondial, comme art créé par les Argentins, a en fait été inventé par les descendants d’Africains en Argentine.

Miriam Gomes, professeur de littérature à l’Université de Buenos Aires confirme: « Les premières peintures de personnes dansant le tango sont d’ascendance africaine ».

Enfin, pour parler de l’état d’esprit qui règne de nos jours en Argentine, nous allons citer Bayan Mahmud, footballeur ghanéen qui a joué pour le club argentin, Boca Juniors : « Il y a beaucoup de racisme, mais pas comme ce qui est arrivé à Dani Alves. Le racisme est très présent en Amérique du Sud. C’est très difficile de jouer là-bas lorsque vous êtes noir. Parfois les gens n’acceptent pas qu’un noir passe à la télé. Je ne dis pas que le pays ou ses habitants sont mauvais, mais c’est très difficile. C’est pour cela que je veux venir en Europe. Je suis le premier Ghanéen à jouer pour Boca Juniors, le deuxième Africain, après Tchami. » Ses propos ont été rapportés par le site SoFoot, le 5 juin 2014.

NegroNews avec Ibtimes et SoFoot

http://www.ibtimes.com/blackout-how-argentina-eliminated-africans-its-history-conscience-1289381

et http://www.sofoot.com/bayan-mahmud-en-argentine-c-est-tres-difficile-pour-les-noirs-184602.html

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