SOUDAN : UN MASSACRE SOUS SILENCE MÉDIATIQUE

Pas de télé, pas de réseau téléphonique et internet, le Soudan est en ce moment même coupé du monde, et un drame en cache un autre. Depuis quelques jours, les Soudanais vivent dans la peur à cause des massacres, des viols et des tortures.
Tout a commencé lorsque le pays a connu une véritable inflation, le carburant avait augmenté de 60%, et s’en est suivi une augmentation des prix alimentaires. En 2013, les manifestations contre cette inflation sont rapidement éteintes, elles font officiellement une dizaine de morts, mais plus de 200 selon Amnesty International. Tout s’accélère en décembre 2018, lorsque le prix du pain triple dans le pays. À Khartoum principalement, des manifestations de plus grande envergure commencent alors. Des rébellions qui coïncident avec un retour après un an d’exil, du leader de l’opposition Sadek al-Mahdi, ancien Premier ministre chassé du pouvoir par El-Bechir en 1989. 

Le 11 avril dernier, après plusieurs mois de manifestations, le président Omar El Beshir est arrêté et destitué de ses fonctions. L’ancien président a été au pouvoir pendant près de 30 ans et était souvent qualifié de dictateur. Il a été inculpé ce jeudi pour corruption. C’est le « conseil militaire de transition » qui prendra le pouvoir pendant deux ans (période de transition), à la tête de ce conseil, le général Abdel Fattah al-Burhane. Mais le peuple soudanais souhaite avoir un gouvernement civil, les conflits reprennent alors. 

 

Un nouveau Désaccord

Un raid militaire aurait été lancé dans la nuit du 2 au 3 juin contre tous les manifestants. Middle East Eye rappelle que “plus de 100 manifestants ont été tués dans l’opération, et que des témoins ont raconté avoir vu, pendant l’attaque, des corps jetés dans le Nil. Des cas de viols ont également été rapportés”. Aujourd’hui, les massacres ont diminué, mais ne se sont toujours pas arrêté, et le pays est toujours coupé du monde. 

Selon le Sudan Tribune, “le Conseil militaire est déterminé à ce que la présidence du Conseil souverain (le futur exécutif de la période de transition) revienne aux militaires et non aux civils”, jugeant que “la situation sécuritaire du pays l’exige”. Les militaires ne comptent donc pas céder au gouvernement civil, ce qui veut dire que des manifestants risquent encore d’être abattu en cas de sit-in. La situation n’est pas prête de s’arranger au Soudan, en espérant une réaction des autres pays. 

Les informations sont rapidement arrivés sur les réseaux sociaux et en guise de soutien, des milliers d’utilisateurs (Facebook, Twitter, Instagram) ont décidé de mettre une photo de profil complètement bleue. Cela fait maintenant 2 jours que ça dure pour que cette affaire soit beaucoup plus médiatisée, beau geste. 

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