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[SOCIÉTÉ] QUAND LE TRAFIC DES FAUX MÉDICAMENTS TUE L’AFRIQUE

« Biyela 2 », nom de l’opération douanière menéee conjointement par l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Institut de recherche anticontrefaçon de médicaments (IRACM) .

113 millions de faux antalgiques, anti-inflammatoires, antibiotiques et anticancéreux provenant de Chine et d’Inde ont été interceptés par les douaniers dans 14 pays africains.

Cette saisie ne constitue pas un fait de gloire pour les douaniers. Le trafic augmente en raison d’un ratio de rentabilité. Les faux médicaments rapportent 25 fois plus que la drogue. L’urgence est de remonter les filières en Chine et en Inde, confisquer les avoirs.

Aujourd’hui, ce trafic bénéficie de conditions favorables : marché lucratif, faiblesse des sanctions pénales, l’absence d’accords transnationaux, des systèmes de couverture sociale déficients, la porosité des frontières, une chaine d’approvisionnement vulnérable, le manque d’information.
En Afrique, peu d’officine et les prix des produits pharmaceutiques sont hors de portée pour la grande majorité des populations qui achètent leurs médicaments dans la rue.

En dépit d’un slogan, le médicament de rue tue, beaucoup pense pouvoir se soigner par ce biais.

Malheureusement, les médicaments quand ils ne sont pas contrefaits, sont soit périmés, soit mal conservés, et dans tous les cas ne font qu’aggraver les pathologies du malade.

Au départ, les pillules étaient fabriqués avec du platre et de la poussière. Des sirops pour enfants n’étaient rien d’autre que de l’alcool de batterie avec un peu de sucre qui tuaient en quelques jours ceux qui les avalaient. Cependant il est très difficile de quantifier le nombre de morts. Et les faux médicaments sont désormais de fabrication moins grossière

Plus de la moitié des produits saisis relève de traitements de première nécessité (antalgiques, anti-inflammatoires, antibiotiques). Une autre part importante concerne néanmoins des traitements de fond, tels que les anti-tuberculeux (17%). Pour la première fois, un trafic significatif de produits vétérinaires illicites a été détecté: plus d’un million d’injectables au Bénin, plus d’un million de comprimés et d’ampoules au Mozambique, et plus de 100 000 injectables au Togo.

Entretien avec Philippe Vorreux de l’Organisation Mondiale des Douanes qui siège à Bruxelles.

Le trafic de faux médicaments concerne essentiellement les pays en voie de développement, mais sévit aussi sur internet. Pour s’en protéger, l’OMS a lancé une campagne de communication choc à travers plusieurs clips destinés à frapper les consciences.

http://youtu.be/Rh6Wa2hWBYw

Source : http://www.franceinter.fr/emission-partout-ailleurs-le-trafic-des-faux-medicaments-tue-lafrique

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