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[SOCIÉTÉ] LES AFRO-PANAMÉENS NE PROFITENT PAS DES RICHESSES DE LEUR PAYS

La richesse qu’ils qu’ont contribué à forger au Panamá, les ouvriers amenés d’Afrique et des Antilles caribéennes avec la construction du chemin de fer et du canal interocéanique, il y a plus d’un siècle échappe de nos jours à la population afro-descendante qui vit dans une situation marginale, a indiqué ce vendredi un groupe d’expertes des Nations Unies.

Les afro-descendants, qui représentent 9,2% de la population panaméenne selon les estimations du recensement national de 2010, ne jouissent pas de la force économique et font face à certaines formes des discriminations « raciale, structurelle et institutionnelle », qui date de la période de l’esclavage et qui persiste dans d’autres pays.

« Nous avons observé un contraste marqué dans la croissance économique élevée et le progrès dans de nombreuses régions du pays », a indiqué Verene Shepherd, présidente du Groupe d’expertes des Nations Unies au sujet des afro-descendants, en lisant le communiqué avec les résultats préliminaires de la visite qui s’est déroulée du 14 au 18 janvier. « Ce qui nous amène à nous demander, pourquoi cette richesse n’atteint pas la population afro-descendante ».

Elle et ses quatre collègues sont en visite à l’invitation du gouvernement panaméen pour vérifier et étudier les défis et les progrès liés aux droits des afro-descendants dans ce pays multiculturel de 3,4 millions d’habitants.

Il n’a pas été possible de recueillir dans l’immédiat une réaction des autorités suite à ce rapport préliminaire.

Des centaines de travailleurs africains et des Antilles caribéennes ont été amenés pour la construction de l’ancien chemin de fer interocéanique entre 1850 et 1855 et du canal (1880-1914). Cette route est considérée comme un pilier de l’économie de services de ce pays, qui au cours des dernières années a été en tête en terme de croissance économique en Amérique Latine.

Mais malgré les retombées du canal et de toute la prospérité, le Panamá est considéré comme un des pays ayant la pire distribution de la richesse dans la région.

« Nous sommes préoccupées par la distribution inégale de la richesse et l’absence d’opportunités pour les afro-descendants », a lu Shepherd lors d’une conférence de presse, qui à reçu, à sa fin, la visite de chanteuse péruvienne afro-descendante Susana Baca, qui prend part au Festival de Jazz de Panamá.

« Cela reflète également le fait que l’héritage de l’esclavage, renforcé par les aspects négatifs de l’économie de marché, continue d’avoir des conséquences profondes sur les vies des communautés afro-descendantes et dans la représentation mentale de certains panaméens », a ajouté l’experte et historienne.

Les expertes ont concentré leurs démarches dans les villes de Panamá et de Colón, une province ayant une forte présence afro-descendante, située au nord et une des plus frappée agobiadas par la pauvreté et la violence. Colón héberge la zone franche la plus grande l’Amérique Latine et plusieurs ports stratégiques.

Shepherd affirme que durant sa visite, un enfant afro-descendant de Colón lui a dit ceci: « Nos écoles sont horribles, nous n’avons pas d’endroit pour jouer, les maîtres nous traitent mal et nous subissons la violences dans nos maisons et dans les rues ».

Les expertes insisté auprès du gouvernement pour qu’il prenne des mesures visant à atténuer les besoins de cette population afin de prévenir de futurs conflits sociaux.

Le groupe a également souligné que le gouvernement « est parvenu à faire face à certains aspects des disparités qui affectent la population afro-descendante », par le biais de dispositions constitutionnelles et législatives comme la norme qui a établi la Commission Nationale Contre la Discrimination en 2002 et le décret qui a créé le Secrétariat Exécutif du Conseil de l’Ethnie Noire.

Le groupe s’est réuni avec des membres hauts placés du gouvernement, avec le Défenseur du Peuple, les organismes des Nations Unies, des universitaires , des militants des droits humains, les représentants de la société civile et des communautés. Elles ont indiqué qu’elles présenteront un rapport détaillé sur leur mission au Panamá en septembre devant le Conseil des Droits Humains.

Source : Guyzo du Camer

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