Le 10 juillet 2015, cent ans tout juste, l’Allemagne reconnait enfin le génocide perpétré par ses troupes entre 1904 et 1905 sur les peuples Herero et Namas en Namibie.
Le gouvernement de la chancelière Angela MERKEL reconnait publiquement que la guerre menée en Namibie entre 1904 et 1908 par général Lothar Von Trotha fut un génocide.
Le parlement Anglais a conservé des rapports faisant référence à des comportements atroces exécutés sur les deux peuples.
Le «Report on the Natives of South-West Africa and their Treatment by Germany», rédigé en 1918 pour le Parlement du Royaume-Uni, contient plus de détails qu’il n’en faut pour démontrer que, sous les ordres du Kaiser, le général Lothar von Trotha entendait bien exterminer les deux peuples qui lui résistaient. Deux Vernichtungsbefehl («ordres d’annihilation»), furent émis le 2 octobre 1904 et le 22 avril 1905, prouvant bel et bien des ordres donnés dans le but d’exterminer les peuples Herero et Namas qui résistaient au général.
La population herero ayant été éliminée à 80 % tandis que la moitié des Namas étaient tués. Les descendants de ces deux peuples ont fait appel devant le tribunal de Berlin.
Ils demandent une reconnaissance du génocide, des excuses officielles, le rapatriement des restes humains volés à des fins pseudo-scientifiques et, enfin, des négociations avec les autorités allemandes autour de la question des réparations.Leur demande fut déposer par le partie de gauche (Die Linke) au Bundestag (assemblée parlementaire d’Allemagne) afin que le génocide soit reconnu.
Le 8 juillet, le président dudit Bundestag, Norbert Lammert (CDU), osait enfin employer le mot « génocide ».
L’Allemagne a jusqu’au 2 octobre 2015, date correspondant à l’anniversaire de l’ordre d’extermination pour établir des négociations avec les descendants des deux peuples. Si, jusque là, les négociations n’ont pas lieu, une procédure légale d’arbitrage sera mise en place.
Ces négociations auront pour point central la question de la réparation.Sur les massacres, les expropriations et autres sévices.
NegroNews
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