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[SOCIÉTÉ] INTERDICTION OFFICIELLE DU « TCHIP » DANS DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES FRANÇAIS

Il s’agit d’un bruit caractéristique de succion de la bouche. En anglais on le décrit comme le « bisous sur les dents » : « kiss my teeth » ou « kmt » pour les plus jeunes. La majorité d’entre nous noirs (afro-caraibéens,  vivant en Europe dont les parents viennent à l’origine des sociétés créoles et africaines connaissent très bien le « Tchip ». Il est souvent employé par les femmes.

Aujourd’hui, le « tchip » a investi la société occidentale et notamment les classes d’écoles françaises, pour le plus grand désarroi de certains professeurs, lassés d’être « tchipés » au moindre reproche adressé aux élèves. Un « concentré de dédain dans le tchip », tels sont les propres mots de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui d’aileurs l’avait utilisé lors d’une interview pour répondre à ses détracteurs.

Mais pour Éric Bongo, le proviseur adjoint d’un lycée professionnel d’Evry, cette onomatopée n’a pas sa place en classe.

« Il a décidé de bannir officiellement la pratique », indiquait hier le journal Le Parisien.

« J’ai grandi en Afrique, et quand j’étais petit, j’avais interdiction formelle de «  tchiper » les autres. C’est extrêmement vulgaire », explique au quotidien ce Béninois d’origine.

À travers un film d’animation rempli d’humour, le proviseur adjoint a expliqué aux élèves lors de la rentrée dernière ce qu’était le tchip et pourquoi il fallait se débarrasser de ce code culturel dans les classes. L’exemple a fait des émules, selon Le Parisien, qui cite d’autres établissements où le tchip est désormais interdit, sous peine de punition.

Il est vrai qu’aucun enfant noir « bien élevé » n’oserait utiliser le tchip face à un parent ou une personne plus âgée car cela est considéré  comme un manque de respect. Cependant cette onomatopée est fréquemment utilisé de la part des parents ou grandes sœurs vis-a-vis des enfants ou des plus jeunes.

Le tchip  n’est pas  un problème social, ou du moins pas encore, mais on peut constater la résistance de la société française face à ce phénomène étranger à sa culture.

La France est aujourd’hui peuplée de plus de 3,5 millions d’afro-caraïbéens, c’est pourquoi  ces codes provenant d’autres pays et cultures ne cesseront pas d’intégrer la société française. La France  devra donc s’y faire et s’adapter ou rester frustrée par les conséquences -pourtant directes et logiques- de l’esclavage et de la colonisation.

NegroNews

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