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[SOCIÉTÉ] BELGIQUE : UNE FAMILLE VICTIME DE RACISME ET PASSÉE À TABAC

Une famille de Fays a connu l’enfer ce week-end. De propos racistes humiliants, des jeunes en sont passés aux mains avec la famille belgo-africaine.

Une affiche immobilière «maison à vendre» est plantée sur le pas de leur porte. Les Bailly, habitants de Fays, mettent les bouts vers une autre ville, fatigués du racisme dont ils disent faire l’objet, à tout bout de champ. La soirée de samedi «est la preuve que nous prenons la bonne décision», commence Éric, le père de famille.

C’est à la fête du hameau, ce week-end, que le couple et leurs deux enfants présents, Anne (13 ans) et Georges (14 ans) ont vécu leur pire expérience d’exclusion. Samedi soir, la maman, Catherine, originaire de République démocratique du Congo et trésorière du comité des fêtes du hameau, travaille à la vente des tickets lorsque deux jeunes gens, issus de la région, s’en prennent verbalement à elle et à sa sœur, venue en visite. «J’ai eu droit à des remarques du type: sale Macaque, sers-moi un jus de banane. Retourne dans ton pays, ici, c’est chez nous. Tu te crois chez toi, sale négresse’. Et j’en passe.»

Il est 3 heures 30 et jusque-là rien de très inhabituel pour la comptable de formation, déjà victime de ce genre de propos. «Notre erreur a peut-être été de ne pas avoir baissé la tête et d’avoir répondu à ces insultes. Nous aurions dû nous taire comme à notre habitude?», s’interroge la maman. La tension monte vite d’un cran, les deux agresseurs se transforment en bande d’une vingtaine de personnes, Catherine reçoit un coup-de-poing tandis que son mari est tabassé à quelques mètres de là au point qu’il est victime d’un malaise et doit être emmené au CHPLT en ambulance. «On a été tabassé comme des chiens! C’est un lynchage», lance Éric Bailly. Ma fille de 13 ans s’est retrouvée aussi au milieu de la bagarre. Elle a reçu des mauvais coups dont une blessure au poignet qui nécessitait six points de suture . Ma femme est couverte de bleus. Mon fils a vu sa maman à terre, a pris une bouteille et s’est défendu tant bien que mal, si bien que l’un des agresseurs a été coupé dans l’abdomen. Quant à moi, je souffre d’une commotion et d’un tassement cervical qui me met dans l’incapacité d’exercer pendant un moment ma profession de plombier zingueur.»

Installée à Fays depuis 15 ans, la famille Bailly a aujourd’hui bien du mal à avoir foi en l’intégration. «Cette histoire nous marque tous. Être traités de la sorte nous met plus bas que terre. Je n’en dors plus la nuit. Mes enfants sont choqués. Je n’arrive plus à croire à l’intégration totale, pourtant j’y ai longtemps cru et ai toujours poussé mes enfants à aller dans ce sens», finit Catherine Bailly.

Source : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140804_00510181%3Futm_source%3Dfacebook&utm_medium=socialVV&utm_content=article&utm_campaign=seeding

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