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[SOCIÉTÉ] 12 YEARS A SLAVE, UN FILM EXCELLENT MAIS FRUSTRANT !

Je ne savais pas trop quoi dire en sortant du film. Poignant, déchirant, énervant, vexant, traumatisant, excellent …Que de contradictions dans ma tête. Alors je me suis tu. Pendant 5 minutes. Et je me suis dit : « mais p*tain c’est p*tain de quoi ce film ! ». Je ne savais pas quoi en penser parce que ce film allie une certaine justesse historique avec la frustration du consommateur. Ne me jetez pas la pierre concernant mes dires, pauvres pécheurs, ou elle pourrait vous revenir en pleine tronche comme un boomerang.

Pourquoi avoir choisi un homme noir, libre, éduqué comme sujet de film sur l’esclavage alors qu’il ne représentait pas la majorité ? Pourquoi avoir choisi un homme qui se fait sauver par un Blanc ? Pourquoi toujours chercher l’exceptionnalité d’un individu pour présenter une condition générale ? Parce qu’en effet, l’esclavage de naissance, le mépris, le manque d’éducation était en ces temps, pas si anciens, la norme des Noirs. Le personnage principal est une sorte d’ovni dans la vie du groupe. Je suis trop terre-à-terre pour aimer les ovnis.

Et si ce n’était pas lui le principal protagoniste. Et si Steeve Mc Queen n’en avait fait qu’un fil conducteur…J’ai beaucoup plus été touché par l’histoire de la mère à qui on a enlevé les enfants et qui, à cause de ces jérémiades, fut emmené je ne sais où. Quel fut son sort ? Qu’est il advenu de ses gosses ? S’est-elle encore faite abusée par un Blanc ? J’ai aimé cette femme et j’aurais aimé que l’on me parle d’elle encore et encore. Et que dire de cet homme mort de fatigue en ramassant le coton ? Nous ne savions rien de lui hormis qu’il était vieux. C’était ça, l’esclavage ! Cet homme représentait l’esclavage !

Un système oppressant qui vous fait travailler gratuitement jusqu’à ce que mort s’en suive. Je ne pourrais pas non plus oublier le Noir qui saute de joie dans les bras de son bourreau. Visiblement heureux d’appartenir, et je dis bien appartenir, à un esclavagiste apparemment bon. Aucune analyse psychologique sur cet individu mais peut être que l’image de son triple axel dans les bras de son blanc se suffisait à elle-même. Frustrant…C’est ce que j’ai ressenti. Je ne parlerai pas de Lupita Nyong’o sinon je vais casser mon clavier. Que lui est-il arrivé ? Hein ?!?

Je n’aime pas que l’on me laisse dans le flou. Je veux savoir. Je veux tout savoir. Et je voulais que le film dure 10 heures s’il eut fallu. J’avais besoin de connaître la vie ordinaire d’un individu de mon peuple à cette époque, une personne dans la norme : née et morte esclave.

Je voulais une analyse plus poussée de la création du capitalisme par le labeur gratuit des Noirs et le vol des terres des indigènes d’Amérique. Je voulais avoir plus d’informations sur les liens entre les Noirs et ces indigènes. Je voulais une critique sur le fait que la solidarité entre Noirs fut mise à mal par ce système d’exploitation. Je voulais une étude sur le rôle de la religion dans l’abrutissement des esclaves. Je voulais beaucoup de choses, n’est-ce pas ?

Effectivement. Je suis sorti énervé non pas à cause de la violence du film, mais à cause des manques. Paradoxalement, c’est un excellent film que je conseille à tous et à toutes qui veulent avoir une idée imagée de ce qu’était l’esclavage.

NegroNews

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