Au salon du Chocolat de Paris, les producteurs africains de cacao en appellent à plus d’équité dans la filière

Le salon du chocolat a rouvert ses portes du mercredi 30 octobre au dimanche 03 novembre à Paris. Il a rassemblé les acteurs de la filière du cacao du monde entier. Une occasion pour les producteurs africains d’inviter aux respects de leurs droits.

« Nous avons voulu mettre l’accent sur l’importance des pays producteurs de cacao qui seront tous présents, de la Côte d’Ivoire à l’Indonésie en passant par le Ghana ou l’Amérique du sud », a affirmé Sylvie Douce, fondatrice et organisatrice de la manifestation chocolatière la responsable.

Ce salon confronte les deux premiers producteurs du cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ces pays représentent 60% de la production mondiale. Le taux de la production annuelle ivoirienne est remarquable, car elle produit 2 millions de tonnes. Le préfet Fadi Ouattara a demandé, le 31 octobre, aux producteurs de sa région d’Abengourou de ne pas vendre du cacao ivoirien au Ghana voisin faisant remarquer que les deux prix aujourd’hui sont sensiblement égaux.

Vu l’accumulation, les géants du secteur chocolatier Barry Callebaut et Nestlé ont accepté de payer avec un différentiel de revenu décent dans le but soutenir d’un bout les planteurs. Fatah Sadaoui, de l’ONG SumOfUs, a déploré : « Malgré cette hausse du prix plancher, les prix restent encore trop bas pour avoir un niveau de vie convenable en Côte d’Ivoire ».

Généralement en Amérique Latine, le cacao est acheté un peu plus cher qu’en Afrique. Les producteurs africains sont beaucoup plus penchés sur l’intérêt des producteurs du cacao. « Ce qui est en train de se passer est très intéressant, et constitue un moment un important, car il s’agit d’une tentative de rééquilibrage du pouvoir dans la filière » a dit Abel Fernandez, producteur de cacao en République Dominicaine.

Awa TRAORE

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