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RETOUR SUR LE PHÉNOMÈNE DE NÉO ACTIVISME QUI S’EST DÉVELOPPÉ GRÂCE À INTERNET

De nos jours, internet est accessible pour plus de 51% de la population mondiale et 80% de la population occidentale. En effet, ce taux en constante hausse, bien que fortement inégalitaire selon les positions géographiques, permet à une large portion d’habitants d’accéder à l’information constante. 

Ainsi, on peut voir nos habitudes quotidiennes changer et noter que notre façon de s’informer de l’actualité est bien différente de celle de nos grands-parents ou bien de nos parents. Eux devaient attendre « le 20 heures » chaque soir pour se réunir devant leur poste de télévision pour connaître l’actualité qui était relatée par des journalistes le plus souvent de type caucasien à l’époque. Le tout pour les informer d’une réalité édulcorée pour étouffer ce qui était considéré comme « non-diffusable » et exercer une sorte de censure de l’information.

De nos jours, les chaînes se sont multipliées, et internet s’est développé. En un clic, nous devenons des journalistes, reporters ou encore star du web. 

Internet n’est pas seulement informatif, il peut s’avérer être une arme. De la même manière que Zola auteur activiste du XXe s’est emparé de la tribune du journal « L’aurore » pour dénoncer la manipulation médiatique subie par le capitaine Dreyfus, nous nous emparons de plus en plus de nos claviers pour dénoncer ce qui nous tiens à cœur. 

Internet, c’est aussi l’apparition de nouveaux médias indépendants qui donnent la parole aux peuples opprimés. Ces nouveaux médias partagent des messages positifs, différents et non dictés par l’argent de grands groupes, qui, ne sont que les extensions des grands magnats qui nous dirigent. Aujourd’hui, NegroNews, Nofi, Oeil d’Afrique, Femme d’Influence ou encore les blogs tels que celui de la Blogueuse afro féministe Fatou N’Diaye (Qui n’hésite pas à prendre position dans des articles tels qu’un de mes préférés intitulé « Je m’appelle Fatou, ça vous pose un problème » ou elle y dénonce simplement le harcèlement et le racisme que subit ouvertement la femme noire,) permet à bon nombre d’entre nous d’acquérir une conscience des inégalités que nous subissons, mais également de la manipulation médiatique dont nous sommes victimes depuis toujours. 

Internet réunit de nombreuses personnes qui peuvent habiter à des milliers de kilomètres de se réunir pour se battre pour une même cause. Une cinquantaine d’années après les Black Panthers se créait les Black Lives Matter qui aujourd’hui se trouve être le symbole mondial de la lutte contre la violence policière contre les noirs de nos jours. 

Sans internet, on aura à peine entendu la tragédie d’Adama Traoré, Théo Luhaka, Lamine DiengTrayvon Martin ou encore Gaye Camara, jeune homme de 26 abattu d’une balle dans la tête le 1 janvier 2018. Sans internet nous n’aurions pas eu non plus les Black Lives Matter, la Brigade anti-négrophobie ou encore la LDNA. 

Internet a créé de nouveaux activistes et grâce à lui notre situation peut évoluer. Si la violence ne résout rien, Kerry James a sagement rappelé que « Si le savoir est une arme soyons armés », alors armons nous et diffusons tant qu’on le peut, car nos mots auront toujours une influence sur quelqu’un. 

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