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Racisme dans les sciences : Les Africains complètement ignorés dans les études génétiques

Sur toutes les recherches et études génétiques réalisées à travers le monde, seulement 2 % des Africains noirs sont impliqués. Une marginalisation qui a son lot de répercussions sur les recherches scientifiques et médicales. Selon un article publié dans le magazine américain Cell, les populations blanches qui ne représentent que 16 % de la population mondiale, constituent plus de 78 % des catégories participant aux études génétiques réalisées par les scientifiques. Ce qui aurait d’importantes conséquences sur la prédiction du risque de maladies au niveau de la population mondiale.

Passant à côté d’éléments génétiques absents chez les Blancs et présents chez les Africains, les études génétiques limitent leur portée. Les tests sont ainsi quatre à cinq fois moins performants pour les hommes d’origine africaine. Une étude menée sur 6 000 personnes en Ouganda a révélé que 29 % de variantes génétiques découvertes au cours de cette analyse n’étaient pas présentes dans les bases de données recensant les séquences du génome humain.

Le fait que les Africains ne soient pas pris en compte dans les plus grandes études génétiques, a des conséquences concrètes. « Les médecins savent depuis des décennies que les personnes d’origine africaine, portoricaine et mexicaine ont des taux de décès liés à l’asthme inhabituellement élevés. Mais l’on connaît depuis peu les probables raisons de ce phénomène : ces groupes sont généralement porteurs de variantes génétiques qui pourraient les rendre moins sensibles à l’albuterol, un médicament utilisé dans les inhalateurs ».

Cela est resté longtemps ignoré, car plus de 90 % des recherches faites dans le domaine pulmonaire l’ont été sur des populations d’ascendance européenne. Mais certains veulent changer cet état de fait et permettre aux Africains de bénéficier de découvertes des études génétiques.

C’est le cas du Nigérian Abasi Ene-Obong, fondateur et PDG de la start-up en biotechnologie 54gene. « Les médicaments ne sont même pas fabriqués en pensant aux Africains, ils ne sont pas testés cliniquement auprès d’une population africaine, donc ce que vous avez, ce sont des médicaments moins efficaces pour les populations africaines et moins sûrs », s’exclame t-il. Il entend donc « africaniser » la recherche génétique pour permettre aux Africains d’avoir des médicaments plus efficaces pour eux.

Harris DJIRO

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