QU’ADVIENDRA-T-IL DE YAHYA JAMMEH ?

Qu’adviendra-t-il de Yahya Jammeh après le 20 janvier 2017 ? C’est la question que se posent des millions d’Africains, contraints d’attendre le nouvel épisode d’un feuilleton qui prend des allures macabres : une chose est sûre, ils s’attendent au dénouement dès samedi. Si l’opinion publique reste partagée sur la question Gambienne, les différentes médiations jusqu’ici initiées par plusieurs chefs d’État de la sous-région, visent clairement une sortie de crise pacifique. Les différentes sorties, jusqu’ici initiées par plusieurs chefs d’État de la sous-région, visent sans concession la sortie du pouvoir Gambien en place. La diplomatie aura à compter de ce vendredi usé de tous les recours possible.

Après la prestation de serment d’Adama Barrow, à l’ambassade de Gambie au Sénégal ce jeudi. Après le vote « Unanime » d’une résolution au conseil de sécurité de l’ONU, les troupes sénégalaises et celles de 4 autres pays de la sous-région se disent prêtes à intervenir. Une intervention baptisée « restaurer la démocratie « , qui sera suspendue quelques heures plus tard afin de permettre une « dernière médiation » régionale afin de convaincre M. Jammeh de partir en exil.

« On a arrêté les opérations et on a donné un ultimatum, jusqu’à vendredi à midi » une déclaration faite à Dakar par le président de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) Marcel Alain de Souza. Une médiation qui sera conduite par le président guinéen Alpha Condé. Une médiation rappelons le, qui fait suite, récemment à celle de son homologue Mauritanien : Mohamed Ould Abdel Aziz. « Si à midi il n’accepte pas de quitter la Gambie sous la bannière du Pr Condé, alors les troupes vont passer à l’intervention militaire proprement dite […] il est hors de question qu’il reste sur place, ce qu’on lui propose, c’est de partir » poursuit M. de Souza, qui qualifie les opérations menées jusque-là de tir de sommation.

Avec près de 7000 soldats (selon M. de Souza) mobilisés par cinq pays (Sénégal, Nigeria, Ghana, Togo et mali). Avec l’abandon de plusieurs membres de son administration : sa vice-présidente, plusieurs de ses ministres et son chef d’Etat-major de l’armée, le général Ousman Badjie, longtemps considéré comme un pilier du régime. Avec une population qui s’exile par grosse vague (25.000 personnes selon les agences de l’ONU), des ressortissants et touristes évacués. Avec le rejet formelle de la dite communauté internationale, par la voix de l’ONU. Le sort de Yahya Jammeh, est-il scellé ? Connaitra-t-il comme ses adversaires le prédissent le même sort que celui de Laurent Gbagbo ou Kadhafi ?

Une fin qui ne semble pas inquiéter le président Gambien, arrivé par un coup-d’État sans effusion de sang en 1994, le téméraire Yahya Jammeh contre vents et marée qui a toujours défendu la souveraineté de son pays, rentre d’ores et déjà au panthéon des plus grands résistants africains, pour bon nombre d’africains. Il est sans doute l’illustration d’une diplomatie qui faillit, qualifié de « diplomatie du Tank » par l’ancien premier ministre français Dominique de Villepin dans son livre « mémoire de paix pour temps de guerre ». Une « diplomatie injuste », du deux poids deux mesures, qui nonobstant le revirement du président Gambien, tait ou rend ce qui se passe en République démocratique du Congo, au Gabon, au Burundi et bien d’autres…

NegroNews

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