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[POLITIQUE] POURQUOI L’AFFAIRE THOMAS SANKARA DÉRANGE ENCORE ?

Le dossier judiciaire de l’assassinat du président Thomas Sankara a connu un nouvel épisode le 28 juin 2012. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi en cassation de la veuve du président assassiné.

La veuve , Mariam Sankara par l’entremise des ses avocats avait introduit une plainte devant la cour d’appel de Ouagadougou pour séquestration de son mari au motif que depuis le 15 octobre 1987, son mari n’est parti au boulot et n’est plus revenu depuis.

La cour d’appel avait rejeté la plainte arguant qu’une première plainte pour assassinat avait été déjà déposée et que donc la famille savait que Sankara était bien mort. Cette première plainte contre x pour assassinat avait été rejetée, les tribunaux de droit communs s’étant déclarés incompétents.

Si cette plainte pour séquestration avait prospéré, elle aurait permis d’ouvrir enfin une information judiciaire sur la disparition de Thomas Sankara. La stratégie des avocats s’est heurtée à la justice burkinabé que l’on soupçonne d’avoir décidé de ne rien faire qui puisse compromettre les auteurs et/ou commanditaires éventuels du drame du 15 octobre 1987.

L’avocat de la veuve, Me Sankara pense que tôt ou tard, les auteurs devront répondre parce que le crime est imprescriptible. Deux autres procédures sont en court. Il s’agit d’une requête demandant au ministre de la défense de donner un ordre de poursuite afin que la justice militaire prenne le dossier en main. Cette procédure tire sa source de l’incompétence des juridictions de droit commun.

Jusque-là, aucun ministre de la défense n’a osé donner cet ordre de poursuite. Il ne faut pas s’y attendre maintenant vu que le principal bénéficiaire de la mort de Thomas Sankara cumule actuellement le poste de ministre de la défense. Les autres procédures concernent l’expertise de la tombe et le test ADN réclamés par la veuve, Mariam Sankara. Pour elle, prétend que son époux a été tué le 15 octobre 1987, mais elle n’a pas vu le corps de son mari. On lui a présenté une tombe qui serait la sienne, mais elle n’a aucune preuve que c’est celui du président Thomas Sankara.

La justice burkinabè depuis 14 ans, a rejeté tous les recours dans l’affaire Sankara. Tout tourne autour du mot assassinat. S’il est reconnu, il faut en rechercher les auteurs. Et là ça peut faire mal.

A un moment où l’assemblée vient de voter une amnistie pour les chefs d’Etat, seule la vérité pourrait être le cheval de bataille des Ayant-droit de Thomas Sankara. La justice elle a abdiqué depuis longtemps.

(koaci.com)

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