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[POLITIQUE] GUINEE : UN ETAT D’INJUSTICE ET D’IMPUNITÉ, COMMENT CHANGER LA DONNE? PAR OUSMANE GAOUAL DIALLO

 

La Guinée, un Etat d’injustice et d’impunité : Comment changer la donne ? Plume d’un député

Auteur:Ousmane Gaoual DIALLO
Député uninominal de Gaoual

Depuis l’installation par effraction du RPG ARC-EN-CIEL au pouvoir, la criminalité s’est enracinée dans notre pays, au point que l’insécurité est devenue la principale cause d’inquiétude de tous les guinéens. Tout ceux qui s’expriment, contestés, critiques sont des cibles. Le gouvernement par son inaction envoie le signal de son approbation de cette pratique d’un autre âge dans notre pays. En l’espace de quatre ans, le RPG ARC-EN-CIEL a réussi à installer la terreur, l’injustice et l’impunité comme une forme de gouvernance dans un environnement clanique fondée sur un népotisme outrancier.

Notre pays, se sédentarise dans une crise politique grandissante, une insécurité soutenue, une injustice manifeste et de plus en plus criminelle. Cette situation n’est pas sans lien avec l’exacerbation des tensions communautaires et un appauvrissement structurel encouragé de nos services de sécurité au profit d’une milice tribale qui ne dit pas son nom.

Il est impératif à présent, que ceux qui incarnent provisoirement l’Etat prennent conscience du danger que court notre pays fragilisé par cette mal gouvernance. Et aussi de la nécessité d’insuffler un nouvel élan à nos services de sécurité, afin de mettre fin à l’insécurité et à la criminalité dans notre pays.

Notre pays doit favoriser la conception et la mise en œuvre d’une nouvelle politique sécuritaire adaptée aux réalités guinéennes et ouvertes sur les expériences d’autres pays.
Le premier axe de cette nouvelle politique doit s’appuyer sur une prise de conscience des gouvernants et justice opérationnelle et objective qui agit de façon impartiale.

Mieux, la nouvelle orientation doit agir pour promouvoir une politique de développement non pas axée seulement sur la lutte contre la pauvreté seulement, mais surtout sur « la lutte pour la sécurité et la bonne gouvernance ». Car, la sécurité est reconnue comme un droit fondamental et l’une des conditions de l’exercice des libertés individuelles et collectives que l’Etat a le devoir d’assurer.

La lutte contre l’insécurité dans notre pays doit être une priorité, parce que conditionnant notre développement et notre confiance a un état en construction.

Les guinéens dans leur écrasante majorité ne croient plus à la capacité du président du RPG ARC-EN-CIEL et de son gouvernement d’offrir un environnement de sécurité dans le strict respect des droits humains. L’échec du système de sécurité actuel est dû au népotisme dans le recrutement et au manque de moyens matériels et de formation. Les budgets successifs ayant été consacrés à une utilisation personnelle au détriment de l’intérêt de notre pays.

Notre peuple est en droit d’exiger des mesures immédiates et efficaces pour inverser la situation sécuritaire désastreuse dans laquelle la Guinée est plongée depuis décembre 2010.

Cinq propositions pour une Guinée rassurante, juste et sécurisée….

I. Moderniser nos forces de police en leur imposant des objectifs clairs de lutte contre la criminalité.
La «culture de résultat», doit être instituée comme mode de fonctionnement quotidien des services de sécurité, avec une publication périodique des objectifs chiffrées en terme d’évolution de la criminalité et des enquêtes abouties.

II. La coordination des forces de sécurité

Du fait de la pluralité́ des forces en présence (gendarmerie, police, renseignements, etc.) les conditions de leur coordination déterminent en partie l’efficacité de la politique de sécurité de l’Etat. Cette coordination doit avoir une direction unifiée par gouvernorat pour une meilleure efficacité.

III. Développer un système d’information sur la délinquance et la criminalité.

Mise en place d’un système d’information de suivi de l’évolution de la délinquance et de la criminalité dans notre pays. Ce système devrait intégrer des indicateurs de suivi de résultats.

IV. Un recrutement démocratique et une formation adaptée.

Une politique sécuritaire commande d’investir dans les ressources humaines et matérielles pour attirer les investisseurs internes et externes et assurer ainsi la prospérité et le développement du pays.

Cet aspect repose sur la démocratisation du recrutement des agents de sécurité. Ce qui implique une transparence nette des procédures et des critères. Cela, non seulement au recrutement mais aussi l’évolution de carrière avec la participation et le contrôle démocratique qu’impose une saine distribution des rôles et responsabilités entre tous les acteurs.

V. Développer notre capacité de mobilisation des ressources pour la sécurité.

Notre pays devra se résoudre à consacrer une part importante du budget national aux services de sécurités. Il faut pour cela réfléchir à notre capacité de mobilisation des ressources autrement que par les impôts et autres dons ou prêts des partenaires. Je pense notamment à une forme de troc d’une ressource (mine, métaux, bois etc.) contre des équipements et surtout de la formation de nos agents de sécurité.
Par ailleurs un bon gouvernement (qui inspire confiance et qui est vertueux en matière de respect des droits humains) devrait pouvoir convaincre et obtenir un concours financier de tous ses partenaires au développement pour préparer et exécuter les différents volets d’une gouvernance de la sécurité vertueuse dans le respect des principes démocratiques.

VI. Organiser notre justice

Notre politique sécuritaire doit être axée sur une justice forte, équipée, indépendante et pleinement opérationnelle.

Organiser notre institution judiciaire et le faire jouer son rôle fondamental en respectant les deux principes suivants :

1. Le premier, c’est le principe de l’impartialité du judiciaire, qui signifie la neutralité et l’objectivité vis-à-vis des justiciables.
2. Le second, c’est l’indépendance de la justice.

Une chose à bannir absolument…

VII. L’utilisation de l’armée

La situation actuelle comme on le sait, est volontairement encouragée, voire entretenue. Pour la changer, il est fortement déconseillé d’impliquer l’armée qui a toute sa place ailleurs que dans les problèmes de sécurité intérieure de notre pays. Du fait du douloureux souvenir que les guinéens ont des forces l’armées (coup d’Etat, exactions contre les civiles…).

Enfin, cette nouvelle gouvernance de la sécurité que nous suggérons ici repose sur une réforme qui vise par essence une véritable rupture avec la gouvernance décadente du RPG ARC-EN-CIEL qui a totalement remis en cause les fondements d’un état de droit dans notre pays.

L’idéal serait d’organiser une présidentielle anticipée pour installer l’UFDG aux commandes car nous incarnons cette rupture attendue par nos concitoyens. Notre ambition étant de faire de la sécurité et de la justice les bases stratégiques de la gouvernance démocratique pour rendre notre pays attractif aux yeux des investisseurs locaux et étrangers. Car, le développement c’est d’abord l’investissement, et il n’y a pas d’investissement sans la sécurité et la justice. L’UFDG, entend mettre donc en pratique des principes et des règles pour construire une Guinée sécurisée, juste, unie, fraternelle et prospère.

Ousmane Gaoual DIALLO
Député uninominal de Gaoual
Vice président de la Commission défense et sécurité.

 

Source : http://guineenews.org/la-guinee-un-etat-dinjustice-et-dimpunite-comment-changer-la-donne-plume-dun-depute/

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