LE PLAN D’EXPULSION DE L’ISRAËL

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu veut expulser des milliers d’Erythréens et de Soudanais entrés illégalement dans le pays et n’ayant pas de demande d’asile en cours d’instruction : Ils ont le choix entre quitter Israël de leur propre gré pour leurs pays d’origine ou un pays tiers ou aller en prison indéfiniment jusqu’à ce qu’ils consentent à être expulsés.

L’Erythrée et le Soudan sont des pays instable sur le plan politique où l’insécurité et les crimes de guerre sont fréquents. Le régime érythréen a été accusé par l’ONU de crimes contre l’humanité « généralisés et systématiques ». Quant au Soudan, son président Omar el-Béchir fait l’objet de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, contre l’humanité et génocide.

Le gouvernement israélien aurait donc décidé d’expulser les immigrés entrés illégalement dans le pays et qui n’ont pas de demande d’asile en cours d’instruction vers des pays tiers comme l’Ouganda et le Rwanda. Ils doivent partir d’Israël avant le 1er avril avec une somme de 3500 dollars soit 2800 euros ou bien se retrouver en prison.

Selon le ministère de l’Intérieur, 42.000 migrants africains vivent en Israël, dont la moitié serait des femmes et des enfants. Eux ne sont pas menacés par l’échéance du 1er avril.

Ce plan vise dans un premier temps les hommes seuls qui n’ont pas soumis de demande d’asile ou dont la demande a été rejetée. Quelques 300 d’entre eux ont quitté volontairement le pays depuis la décision gouvernementale.

Des organisations d’aide aux migrants avaient saisi la Cour suprême d’Israël dénonçant l’illégalité d’expulsions vers des pays tiers. Selon elles, seul le Parlement peut valider un accord de cette nature.
« Nous prenons ici un ordre provisoire interdisant d’expulser des clandestins vers un pays tiers » en vertu du plan gouvernemental. La décision de la Cour suprême intervient le jour où Israël a annoncé la fermeture du centre de rétention pour migrants africains de Holot.

Le plan d’expulsion du gouvernement, a suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, mais aussi en Israël de certains survivants de la Shoah et d’une partie de la société civile.

Les migrants africains sont arrivés très majoritairement en Israël après 2007 en s’infiltrant à partir du Sinaï égyptien. La frontière à l’époque poreuse avec l’Egypte a depuis été rendue quasiment hermétique.

DUNAMIS ADJIGO

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