À 39 ans, Corneille d’ordinaire assez discret sur sa vie privée, sort son autobiographie « Là où le soleil disparaît » (XO Editions) où il a retracé toutes les horreurs de son enfance, du génocide rwandais au viol commis par l’une de ses tantes.
«J’avais 6 ans et demi quand ma tante a abusé de moi, emportant mon innocence d’enfant avec elle, a confié Corneille au magazine Paris Match. Cela a eu forcément des répercussions sur ma sexualité et mon rapport aux femmes. Jusqu’à ce que je rencontre mon épouse, Sofia, je n’avais pas mesuré l’étendue des dégâts du viol dont j’ai été la victime…». « Plus j’approchais de ce passage, plus je ralentissais. D’un côté, j’avais un besoin impératif de me libérer ; de l’autre, il fallait que je me confronte à la réalité terifiante de ce que j’avais vécu ».
Corneille raconte également cette douloureuse matinée du 15 avril 1994, aux alentours de deux heures du matin, son père Emile, sa mère Pascasie, ses deux frères Christian et Florian et sa petite sœur Delphine seront tués par des assaillants. Lui en échappera, comme par miracle, en se « jetant derrière le divan ». Il avait 17 ans.
Corneille explique que ses enfants et particulièrement sa femme lui ont donné la force d’écrire et qu’il a écrit pour ne jamais oublier son histoire et la transmettre à ses enfants. « J’ai besoin de laisser quelque chose à mes enfants. Et j’ai peur d’oublier. Aujourd’hui il faut que cherche les visages de mes parents pour que ça revienne dans ma tête. »
NegroNews
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