NIGERIA : BOKO HARAM FAIT À NOUVEAU DES MORTS

On ne se lassera jamais d’attirer l’attention des gouvernements africains sur la nécessité de résoudre le problème du terrorisme en Afrique. Face à tant d’inactions, on constate avec beaucoup d’amertume et surtout impuissant, les exactions que commettent les membres du groupe djihadiste Boko Haram. Au nom de quoi, continuent-ils de tuer sans en être inquiétés ?

Boko Haram a encore sévit au Nigéria, et le bilan de morts est toujours aussi important. Plus d’une cinquantaine de morts lors d’une énième attaque du groupe terroriste dans le nord-est du Nigeria, mardi 25 juillet dernier.

« Le bilan ne cesse de s’aggraver », a déclaré une source impliquée dans les suites de l’embuscade menée près de Magumeri, jeudi dernier, ajoutant : « Nous en avons maintenant plus de 50 et de nouveaux corps arrivent ».
En effet, le groupe djihadiste a tendu une embuscade mardi dernier au personnel de la compagnie nationale nigériane accompagné de géologues.
Les circonstances de l’embuscade tendue par le groupe jihadiste contre cette mission d’exploration pétrolière, ne sont pas encore éclaircies en raison du strict contrôle de l’armée sur les accès à l’État de Borno, épicentre des violences de Boko Haram. Les gardes et une équipe de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) étaient accompagnés de géologues de l’Université de Maiduguri quand ils ont été attaqués.

Ce n’est que mercredi 26 juillet que les corps ont été découverts alors qu’on pensait à une tentative d’enlèvement. Un secouriste à Magumeri, situé à 50 km au nord-ouest de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, a déclaré qu’« à 19 heures le mercredi 26 juillet, 47 corps ont été retrouvés dans la brousse autour de Magumeri ». « Onze d’entre eux ont été brûlés vifs dans leur véhicule, échoué dans un fossé. On les a enterrés là-bas parce qu’on ne pouvait pas les emmener à Maiduguri ». « Ce jeudi, on a retrouvé six nouveaux corps, dont celui d’un soldat, et il se pourrait qu’on en retrouve beaucoup plus parce que les équipes de secours fouillent partout aux alentours », a-t-il ajouté.

A l’Hôpital universitaire de Maiduguri (UMTH), un membre du personnel médical a déclaré de son côté : « Nous avons en ce moment 19 dépouilles de civils. Quinze d’entre eux étaient des vigiles (milice civile, ndlr) et quatre faisaient partie du personnel de l’hôpital ».

Zone importante où la production de pétrole est concentrée depuis sa découverte en quantités commerciales en 1956, l’Etat de Borno est l’épicentre des attaques de Boko Haram. Ce qui expliquerait les attaques et massacres répétés et revendiqués par le groupe djihadiste qui réclamerait un meilleur partage des richesses.
La recrudescence des attaques de Boko Haram, interpelle plus d’un sur les mesures employées par le gouvernement nigérian et ceux alliés à la cause, pour repousser ces attaques. Les négociations pour libérer les captifs des mains de Boko Haram, se sont révèlées peu efficaces, celles pour repousser les terroristes inadéquates. Alors que faire ? Pourquoi Boko Haram continue-t-il de tuer sans en être inquiété ?

Autant de questions qui méritent de trouver des réponses autant crédibles et solubles au problème posé. Il est grand temps que ces massacres cessent. Massacres qui sont une des causes principales des déplacements massifs dans le continent et vers l’extérieur.

NegroNews

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »