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MARIE-JOSÉ PÉREC : LE PARCOURS DE L’ICÔNE DU SPORT FRANÇAIS

 Lors d’un entretien avec Runnig Heroes, Marie- José Pérec, l’ancienne championne d’athlétisme français, sort de son silence et raconte à cœur ouvert son adolescence en Guadeloupe ainsi sa carrière sportive.

Actuellement en couple avec Sébastien Foucras, ancien champion olympique de ski acrobatique, la championne est également maman d’un petit garçon âgé de 8 ans.

Elevée par sa grand-mère, qui avait sa maison collée à celle de sa maman à Basse-Terre en Guadeloupe, Marie-José confie que malgré une enfance heureuse, elle était une adolescente très réservée et mal dans sa peau.

« C’est vrai, j’étais une enfant super timide, pas très à l’aise d’être aussi grande. Je tapais des crises dès qu’il fallait acheter des fringues, je lançais à ma mère : « Mais comment tu m’as faite ? Je mets un pantalon, on dirait un tutu ! » Ado, j’avais envie de me débarrasser de ce corps, on se moquait de moi à l’école. »

Cependant ses craintes et ses peurs ne l’ont pas empêché de devenir championne et de quitter l’île de la Guadeloupe pour partir en Métropole.

« En décembre 89, je suis championne d’Europe en salle, et je ne me pose plus la question de m’arrêter. Entre temps, je me qualifie pour les JO de 88 à Séoul, où j’arrive blessée malheureusement. Je passe un tour quand même. Mais lors de la cérémonie de clôture, on est sur la pelouse et il y a cet immense écran avec écrit : « See you in Barcelona ». Je me dis : « Putain, j’ai eu des Jeux pourris, mais dans quatre ans, je vais tous les exploser. »

En 1990, elle intègre le groupe d’entrainements de Jacques Piasenta, l’entraineur de ses plus gros titres, avec qui les relations n’ont pas toujours été aux beaux fixes.

Après des désaccords, l’ancienne athlète décide de partir s’entrainer chez John Smith à Los Angeles après avoir vu son groupe à l’échauffement à Barcelone.

« Ils avaient le walkman sur les oreilles, ils se marraient et dansaient même avec John au milieu. Je me disais : « Mais c’est quoi leur problème ? Ils ont une finale olympique. Comment ils peuvent ? » Je ne comprenais pas mais j’étais intriguée. Pourquoi eux ils dansent, alors que nous on est sur les dents ? C’était resté dans un coin de ma tête, j’avais envie de gagner comme eux, dans la joie, la bonne humeur, sans stress. »

Au début j’habitais dans Westwood avec une copine et puis j’ai changé tous les ans, à Malibu, Beverly Hills, des maisons avec piscine à l’américaine. Et puis j’ai rencontré du monde. Cassandra Mills, la copine d’Ato Boldon, était agent. Elle nous a amenés chez les Jackson 5, chez Vivica Fox, Will Smith, etc.

En 1998, la championne d’athlétisme est victime du virus d’Epstein-Barr.

« Au début, je pensais que j’étais juste fatiguée et puis on découvre que j’ai la mononucléose. Si on ne se repose pas, le virus progresse encore plus, il se nourrit de notre fatigue et attaque les organes. On a découvert que le virus était dans les parois du cœur et que j’avais le cœur d’une bonne femme de 80 ans, ce qui a fini par me filer une myocardite, une maladie très grave. Les médecins disaient que je pouvais oublier l’athlétisme, que je ne courrai plus jamais en moins de 55 secondes sur 400 mètres. »

Malgré cela elle veut recommencer à courir et quitte John Smith pour partir à Rostock s’entrainer avec Wolfgang Meier, l’entraîneur de Marita Koch.

Se sentant menacée et oppressée par les médias, en 2000, Marie-José Pérec fait scandale en quittant soudainement les jeux olympiques de Sydney.

« À Sydney, j’ai vécu treize jours horribles. Dès mon arrivée à l’aéroport, je suis traquée par les médias. On avait l’impression que la seule course en athlé’ était le 400 féminin. Tout le pays attendait la victoire de Freeman. On sort complètement du sport, ça prend une dimension politique par rapport à l’histoire des Aborigènes en Australie et je deviens la fille à abattre.

Deux jours avant, je subis une petite agression à l’hôtel, une personne vient me dire que je dois me barrer. C’est peut-être à ce moment-là, sous le coup de la peur, que je prends ma décision. » avoue la championne des trois médailles olympiques.

En 2001, elle doit renoncer à un retour à la compétition en raison de blessures successives au tendon du pied droit.

En 2003, elle annonce son intention de participer au championnat du monde de Paris Saint-Denis. Finalement ses efforts sont vains, à cause d’une irritation du nerf sciatique qui l’empêche de réaliser son objectif.

Ce n’est qu’en juin 2004 qu’elle annonce sa retraite sportive, décision qu’elle avait prise après le championnat du monde.

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