MALAWI: SIX PRÉSUMÉS VAMPIRES TUÉS PAR LA FOULE

Règlement de compte ou simple acharnement, difficile de le savoir. Mais le bilan rendu mardi par le porte-parole de la police James Kadedzera fait état de six morts depuis le mois dernier. Des personnes soupçonnées par la population de boire du sang humain lors de cérémonies de magie noire ont été battues à mort par des groupes d’autodéfense à trois reprises, dans le district de Mulanje au sud du pays. Des faits qualifiables de violations des droits de l’homme.

Dernières victimes de cette justice populaire, deux personnes ont été lynchées dimanche dernier car « suspectées d’être des buveurs de sang », a rapporté Kadadzera. Avant cela, c’est un chef local qui avait été tué pour complicité avec les « buveurs de sang », a ajouté l’officier avant d’ajouter : « Il n’existe aucune preuve de l’existence de ces buveurs de sang et personne ne s’en est plaint auprès de la police » et de poursuivre « nous accusons ces populations locales d’avoir voulu se faire justice elles-mêmes ».

La police a mobilisé une centaine de ses hommes pour ramener le calme dans la région. A la suite de ces incidents, l’ambassade des Etats-Unis au Malawi a annoncé avoir ordonné à une équipe de volontaires du Peace Corps américain de quitter le district de Mulanje. Elle a également interdit jusqu’à nouvel ordre à ses diplomates de s’y rendre « en raison d’actes d’autodéfense motivés par des rumeurs sur la présence de personnes tentant de boire le sang d’habitants pour des motifs rituels », selon un communiqué.

Malgré le socle culturel qui a été préservé au sein de plusieurs tribus Africaines, l’on peut reconnaitre néanmoins l’existence des pratiques occultes déviantes, ce qui toutefois, ne saurait donner une carte blanche à de tels agissements dans un état de droit.

NegroNews

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