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LA MAJORITÉ DES PARISIENS (ES) REFUSENT D’ÊTRE EN COUPLE AVEC UNE PERSONNE ORIGINAIRE D’AFRIQUE

L’Institut français d’opinion publique a décidé de mener une enquête chez les habitants de Paris, sur le poids des origines et du lieu de résidence dans le choix du conjoint, intitulée Coucheriez-vous avec un mec du 9-3 ?

Ce sondage publié le lundi 17 décembre, révèle les pratiques conjugales des Parisiens. Au programme, rejet des populations africaines et asiatiques et des résidents des départements d’Île-de-France les plus pauvres. Selon l’ifop, la multiplication des témoignages de victimes de préjugés raciaux sur les applis de rencontre soulève de plus en plus la question des considérations raciales qui président aux choix des rencontres amoureuses.

En partenariat avec le site de rencontre Cam4, l’institut de sondage a interrogé un échantillon de 2 000 parisiens en cherchant à les comparer avec le reste des Français sur leur vie de couple. Les résultats sont frappants : les hommes originaires d’Afrique sub-saharienne, du Maghreb ou du Moyen-Orient, et d’Asie du sud-est sont désignés comme les rejetés de l’économie conjugale parisienne. De même, à l’échelle de l’Île-de-France, 28 % des Parisiens refuseraient de se mettre en couple avec une personne originaire de Seine-Saint-Denis.

Les plus touchés sont les femmes

Toujours selon les résultats de l’enquête, les femmes restent plus sensibles aux facteurs de provenance géographique de leur partenaire. Parmi les Parisiens, 57 % refuseraient de se mettre en couple avec un(e) partenaire sub-saharien(ne). Le pourcentage tombe à 51 % chez les hommes et monte à 62 % chez les femmes. Dans le cas de la Seine-Saint-Denis, 31 % des Parisiennes (pour une moyenne de 28 % de tous les Parisiens) refuseraient d’être en couple avec une personne provenant du département.

Endogamie et ostracisme

Selon l’étude, si les discours des Parisiennes et Parisiens ont en effet tendance à valoriser une certaine ouverture à la mixité sur le plan social, géographique ou ethnique, celle-ci est, en réalité, peu pratiquée dans les faits. Ils sont 8 % à reconnaître que le lieu de résidence est un critère déterminant dans leur choix. Or, lorsqu’on demande aux habitants de la capitale actuellement en couple où résidait leur partenaire lorsqu’ils l’ont rencontré pour la première fois, ils sont plus des deux tiers (69 %) à indiquer que ce dernier résidait dans Paris intra-muros au moment des faits. Et cette forme d’endogamie s’avère plus fréquente dans les arrondissements aisés de l’Ouest que dans les arrondissements plus populaires de l’Est, soulève l’Ifop.

Des stéréotypes persistants

Les hommes originaires d’Afrique sub-saharienne, du Maghreb ou du Moyen-Orient ont ainsi pour point commun d’être souvent présentés comme porteurs d’une culture conservatrice peu respectueuse des principes d’égalité entre les sexes ». Les hommes asiatiques sont également discriminés à « cause du manque de virilité dont pâtit leur image dans les diverses formes de productions culturelles occidentales.

Derrière ces stéréotypes, l’étude montre un ancrage politique et social dans la répartition, entre les différents arrondissements parisiens, des populations plus ou moins fermées au métissage social, ethnique et culturel. Dans le cas du rejet à l’égard des personnes d’origines sub-sahariennes, maghrébines, moyenne-orientales et asiatiques, comme dans le cas des résidents de Seine-Saint-Denis, les arrondissements de l’ouest de Paris.

 

Opri Avérroèse Kalet

 

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