L’OUGANDA RÉDUIT LE TAUX D’ABSENTÉISME DES FILLES, GRÂCE À DES SERVIETTES HYGIÉNIQUES OFFERTES

Une étude publiée le 21 décembre dernier dans la revue « Plos One » et réalisée en Ouganda en zone rurale, par des chercheurs de l’université d’oxford, démontre que les écoles qui n’offraient pas ces services gratuits (aux jeunes filles scolarisées),connaissent des niveaux d’absentéisme jusqu’à 17% plus élevés en moyenne sur une période type de 18 mois. Cela représente trois jours et demi par mois d’absence en classe. Difficile, pour un pays où la proportion d’enfants abandonnant l’école et le taux d’analphabétisme sont parmi les plus élevés au monde.

Selon  » Jeune Afrique », la plupart des jeunes filles ougandaises utilisent des vêtements absorbants pendant leurs règles, mais n’en ont pas toujours en quantité suffisante. Les adolescentes estiment par ailleurs, que ces sous-vêtements ne sont pas suffisamment absorbants et difficiles à faire tenir ou à changer. De plus, plusieurs jeunes filles ne savent rien de la menstruation jusqu’à leurs premières règles. Des études précédentes avaient déjà montré que dans un grand nombre de pays en développement, la menstruation est souvent perçue comme une cause d’ « embarras » voire de « honte », d’où l’ignorance de ces filles.

Pour les chercheurs, ces résultats sont importants vu le montant alloué par les gouvernements et les organismes internationaux à l’éducation sexuelle, aux serviettes et tampons hygiéniques pour les jeunes filles dans les pays en développement. Cela conforte l’idée que cette approche améliore l’éducation des filles et des femmes en dopant leur estime de soi et leurs perspectives d’emplois.

Ainsi de simples mesures comme celles-ci peuvent avoir des retombées économiques et sociales à long terme qui sont majeures pour les femmes dans les pays à bas et moyens revenus.

NegroNews