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L’OPPOSITION CONGOLAISE INDIGNÉE APRÈS L’INTERDICTION DE MEETINGS À KINSHASA

À deux jours de la fin de campagne pour la présidence de la République démocratique du Congo, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, a interdit mercredi, 19 décembre, les meetings dans la capitale pour « des raisons de sécurité ». Une décision qui a suscité l’ire des soutiens des candidats de l’opposition comme Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), le parti fondé et dirigé par Jean-Pierre Bemba.

Si la décision d’interdire tout meeting de campagne a pu contenter certains, il en est cependant beaucoup, comme Fidèle Babala, qui ne l’ont guère appréciée. Ce dernier, dénonçant un abus de pouvoir dans le récent ordre du gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, n’a pas tardé pour exprimer son indignation fondée sur les considérations suivantes : « un communiqué d’un gouverneur de la ville, n’a pas le pouvoir, étant un acte règlementaire, de contredire la loi. Il ne lui appartient pas pour des raisons non autrement prouvées, si ce n’est sa déclaration, de dire qu’il y a des menaces à l’ordre public. Or, son devoir numéro un, c’est de maintenir l’ordre public dans toutes les circonstances ».

Une décision arbitraire selon l’opposition

Ce proche de Jean-Pierre Bemba et cadre de Lamuka, la coalition qui soutient la candidature de Martin Fayulu voit dans cette décision une manigance du régime Kabila pour entraver la course des candidats de l’opposition au fauteuil présidentiel congolais : « Vous avez vu pendant tout le déroulé de la campagne, la progression du candidat du pouvoir, il n’y avait pas d’incidents », a-t-il fait remarquer au micro de Poly Muzalia, journaliste correspondant de BBC en RDC. « Et chaque fois que ce soit au niveau de nos amis de l’UDPC, de l’UNC, c’est pareil. Il y a des embuches qui proviennent généralement des autorités établies. Ce n’est pas justifié, même si on a des doutes sur leurs motivations profondes ».

Malgré ces décisions qu’il trouve arbitraire et dont une majorité de l’opposition avec lui se croit victime, l’optimisme de ce dirigeant Mouvement de libération du Congo se veut inébranlable : « Quelques soient les embuches, le pouvoir finissant de Kabila se termine le dimanche », a-t-il annoncé avant de conclure « Nous espérons vivement que les Kinoises et Kinois vont aller sanctionner ce pouvoir qui a géré (le pays, NDLR) pendant dix-sept ans ».

Une scrutin sous tension

Le Nouvel Observateur a, par ailleurs, fait remarquer vendredi que la campagne électorale, à Kinshasa, est en train de prendre une “tournure dangereuse”, et le journal a également noté que beaucoup d’observateurs craignent de « voir surgir en force le démon de la violence et des affrontements ».

Prévue le 23 décembre, l’élection à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) a de nouveau été reportée, d’une semaine cette fois-ci. Elle est désormais prévue pour le dimanche 30 décembre.

Stéphane Baï

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