L’IMPOSSIBLE CANDIDATURE DE KARIM WADE

En mars 2015, à deux jours du verdict qui allait le condamner à 6 ans de prison, Karim Wade est désigné candidat du PDS, la question de son éligibilité se posait déjà. Mais aujourd’hui, 3 ans après, rien n’a véritablement changé. Malgré l’échec du pourvoi devant la Cour suprême, Karim Wade demeure le candidat du parti contre vents et marées. Mais tout montre que le fils du prédécesseur de Macky Sall, ne sera pas dans les starting-blocks de la course au Palais de la République.

Ce jeudi 30 août 2018, la Cour suprême sénégalaise a rendu un verdict défavorable à Karim Wade qui avait saisi la juridiction en protestation de sa radiation des listes électorales. Cette radiation empêchait de fait wade de se porter candidat à la succession de Macky Sall dont le fauteuil est remis en jeu lors de la présidentielle de février 2019.
Si l’homme ne parvient pas à se présenter, le PDS aura plusieurs options : présenter un autre candidat qui portera les couleurs du PDS, appeler à voter pour une autre personnalité de l’opposition ou bien choisir la confrontation, voire la violence, tenter de saboter l’élection ou enfin appeler au boycott. Dans le camp présidentiel, on regrette ce qu’on appelle « une stratégie de disqualification du processus électoral ». « Ils veulent discréditer des élections qu’ils savent perdues d’avance », affirme ainsi Seydou Gueye, le porte-parole de l’APR, le parti de Macky Sall.

En juillet dernier, le ministère de l’Intérieur avait rejeté l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales, effectuée via l’ambassade du Sénégal au Koweït. Un rejet motivé par le Code électoral sénégalais interdisant l’enregistrement de toute personne condamnée à une peine supérieure à cinq ans de prison. Candidat désigné du PDS, Karim Wade avait eu des démêlés judiciaires qui s’étaient mystérieusement évaporées avec une grâce présidentielle accordée le 24 juin 2016 par le président Macky Sall, sous médiation du Qatar où Wade fils vit depuis en exil.

L’homme dont le patrimoine cumulé serait estimé à 694 milliards FCFA », soit 1,058 milliard d’euros et qui était soupçonné d’avoir détourné des sommes dépassant l’entendement à l’Etat sénégalais aurait –il un plan B pour sa course pour la présidence ? Les prochains jours nous laisserons plus de lumière sur cette affaire dont l’étau semble déjà se resserrer contre l’homme de 50 ans.

VINCINQ ZEROWIT

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