L’HISTOIRE DU NIGERIA EN COUPE DU MONDE

En remportant la Coupe d’Afrique des nations à trois reprises en 1980, 1994 et 2013, le Nigéria, en dix-sept participations, termine quatorze fois sur le podium du tournoi continental, un record. Il est de plus en 1996 la première sélection africaine à remporter la médaille d’or aux Jeux olympiques.

Les Super Eagles ont participé à cinq phases finales de la Coupe du monde, en 1994, 1998 et 2014, où ils atteignent les 8es de finale, ainsi qu’en 2002 et 2010 où ils ne parviennent pas à sortir des phases de groupes.

Dans les années 1980, le Nigeria connaît des performances irrégulières. Il ne parvient toujours pas à se qualifier pour la Coupe du monde (seules deux places sont réservées aux pays africains jusqu’à l’édition 1990).Il faut alors attendre le début des années 1990 pour voir le Nigeria faire son retour au sommet du football africain. Après avoir échoué en demi-finale de la CAN 1992 face au Ghana d’Abedi Pelé, il se qualifie pour la première fois à la Coupe du monde en octobre 1993, en devançant notamment les champions africains en titre de la Côte d’Ivoire.

Fort de ces succès, le Nigeria attaque quelques mois plus tard la World Cup aux États-Unis. Elle surprend les observateurs en infligeant lors de son premier match une sévère défaite à la Bulgarie (3-0), vainqueur de la France lors des qualifications et futur demi-finaliste du tournoi. Après une défaite serrée face à l’Argentine, l’un des favoris à la victoire finale (2-1), les Nigérians obtiennent leur place en 8e de finale en écartant la Grèce avec autorité (2-0). Opposés à l’Italie, ils mènent longtemps au score grâce à un but d’Amuneke. Mais Roberto Baggio, le dernier vainqueur du Ballon d’or, égalise à deux minutes de la fin et offre finalement la qualification aux siens pendant la prolongation. Malgré ce bon résultat, l’entraineur néerlandais Clemens Westerhof est ouvertement critiqué après la compétition pour ne pas avoir su exploiter tout le potentiel de son équipe

Qualifié pour la Coupe des confédérations 1995, qui oppose les différents champions continentaux, le Nigeria bat sèchement le Japon (3-0) mais manque la qualification pour la finale à la différence de buts après un match nul et vierge face à l’Argentine. En petite finale, le Nigeria s’incline face au Mexique aux tirs au but (1-1, tab 4-5). Quelques mois plus tard, les Super Eagles remportent la Coupe afro-asiatique des nations face à l’Ouzbékistan, vainqueur des Jeux asiatiques de 1994.

L’apothéose sportive survient à l’été 1996 quand cette génération dorée, emmenée par un Nwankwo Kanu en pleine réussite et ses coéquipiers champions du monde des moins de 17 ans en 1993, remporte la médaille d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta, toujours sur le sol américain. Les Nigérians font sensation pendant le tournoi en éliminant le Brésil de Bebeto en demi-finale, 4-3 après prolongation, puis l’Argentine de Hernán Crespo en finale (3-2). Le Nigeria a démontré tout le potentiel du football africain. On le pressent alors comme le premier pays africain à pouvoir remporter la Coupe du monde.

Les « Super Eagles », sous l’impulsion des héros de 1994, de Jay-Jay Okocha et de Kanu, Ballon d’or africain en 1996 et 1999, se qualifient de nouveau pour la Coupe du monde de 1998 en France. Leur nouveau sélectionneur, Bora Milutinović, réussit là sa 4e qualification d’affilée. Les Nigérians terminent de nouveau en tête de leur groupe. Ils entrent dans la compétition en battant l’Espagne(3-2 à Nantes), un succès resté parmi les plus marquants de l’histoire de la sélection, puis la Bulgarie, une nouvelle fois (1-0 au Parc des Princes). Déjà qualifiés pour les 8es de finale, ils subissent une défaite sans conséquence face au Paraguay et s’apprêtent à défier le Danemark avec l’étiquette de favoris. Mais la trop faible défense des Nigérians ne résiste pas au talent des attaquants danois et les Africains sont sèchement battus (1-4).

En 2002, après avoir connu la déception d’une élimination en demi-finale de la CAN face au Sénégal, le Nigeria se déplace au Japon participer à sa troisième Coupe du monde d’affilée, où le tirage au sort l’a envoyé dans le « groupe de la mort ». Après deux courtes défaites face à l’Argentine, sur un but de l’inévitable Batistuta (0-1), et la Suède, malgré l’ouverture du score (1-2), les Nigérians sont éliminés. Le dernier match nul concédé face aux Anglais les condamne à la dernière place du groupe.
En 2010 le Suédois Lars Lagerbäck est nommé à la tête de la sélection pour une durée de cinq mois, le temps de la mener à la Coupe du monde. Le Nigeria perd son premier match face à l’Argentine (1–0). Pour leur 2e match, face à la Grèce, les Super Eagles ouvrent le score grâce à Kalu Uche, mais après l’expulsion de Sani Kaita, laissent leurs adversaires prendre l’avantage et l’emporter (2–1). Pratiquement éliminés ils terminent le tournoi sur un match nul face à la Corée du Sud (2-2, buts de Uche et Yakubu).

En 2013 Le Nigeria remporte alors sa troisième Coupe d’Afrique. Qualifié à ce titre pour la Coupe des confédérations 2013 au Brésil, il en est éliminé au premier tour après deux défaites face l’Uruguay, champion d’Amérique du Sud, et l’Espagne, championne du monde.

Le Nigeria se qualifie pour sa 5e Coupe du monde en 2014, organisée par le Brésil. Après un match nul (0-0) contre l’Iran, les Nigérians battent la Bosnie-Herzégovine sur le score de 1-0 grâce à un but de Peter Odemwingie, son premier en équipe nationale depuis 2010. Les Super Eagles jouent leur dernier match de groupe contre l’Argentine, future finaliste de la compétition. Ils perdent sur le score de 3-2 après des doublés de Lionel Messi et Ahmed Musa, mais prennent la deuxième place du groupe F avec quatre points. Ils affrontent ensuite la France en huitièmes de finale. Les Nigérians marquent par Emmanuel Emenike à la 19e minute, mais le but est annulé de justesse pour hors-jeu. C’est finalement Paul Pogba qui ouvre le score pour la France à la 79e minute, et un autogoal de Joseph Yobo porte le score à 2-0 dans les arrêts de jeu.

Parmi les joueurs de football ayant marqué l’histoire de la sélection, nombreux sont ceux appartenant à la génération dorée des années 1990 : Rashidi Yekini, Emmanuel Amunike, Nwankwo Kanu, Victor Ikpeba sont tour à tour élus « Joueur africain de l’année », tandis qu’Augustine Okocha apparaît dans la liste FIFA 100 publiée en 2004.
Aujourd’hui le Nigeria se retrouve pour la 6e fois à la coupe du monde, et toute l’Afrique, comme toujours, compte sur elle.

VINCINQ ZEROWIT

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