KENYA: LA SITUATION SE DÉGRADE

Comme on le redoutait tous, la situation est devenue critique au Kenya après l’annonce des résultats par la commission électorale. Celle-ci a en effet confirmé la victoire u président sortant Uhuru Kenyatta avec 54,27% des voix, mais voilà, l’opposition ne l’entend pas de cette oreille. Pour elle, le processus électoral a été truqué pour donner vainqueur Kenyatta, au détriment de Raila Oding.

Il n’en fallait pas plus pour plonger le pays dans une situation chaotique. Entre l’annonce des résultats définitifs et aujourd’hui, on compte déjà 2 morts, ce qui porte le bilan à 8 morts depuis le débuts des contestations.

Dans plusieurs bidonvilles et quartiers populaires de Nairobi, tels Kibera, Mathare ou Kawangware, véritables bastions de l’opposition, des barricades ont été érigée par les manifestants, les commerces des partisans du pouvoir en place ont été pillés. Les forces de polices ont procédé à l’évacuation des journalistes pour que, semble t-il, personne n’y voit ce qui s’y passe. Une chose est certaines, la police tire à balle réelle.

Le fait est que la coalition de l’opposition n’a pour l’instant apporté aucune preuve de fraude, sa contestation est en l’état, dépourvue de tout élément tangible, si ce n’est « une source secrète ». Les observateurs internationaux présents sur le territoire national, ont de leur côté, clairement fait savoir que le scrutin s’était déroulé normalement et qu’aucune irrégularité n’avait été décelée. ‎

«Pour nous, aller en justice n’est pas une alternative. Nous sommes passés par là dans le passé. Ce n’est pas une option», a déclaré James Orengo, un des principaux leaders de la coalition du candidat de l’opposition. Ce qui signifie clairement que l’opposition n’entend aucunement user des voies légales pour contester les résultats. Mieux, elle a fait savoir qu’elle s’en remettait désormais à la rue pour que justice soit faite.

‎Lentement le pays semble se diriger vers une crise similaire à celle de 2007. Le bilan avait été dramatique, on dénombrait alors plus d’un millier de morts et des déplacements massifs de populations. ‎

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