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JEFFREY WRIGHT VA HONORER L’ESCLAVE À L’ORIGINE DU JACK DANIELS

Attendu ce dimanche au Super Bowl 2019, l’acteur afro-américian Jeffrey Wright prévoit d’y rendre hommage à Nathan Green, l’esclave noir à l’origine de la préparation du whisky « Jack Daniels ». Une initiative personnelle qui marque le début d’une campagne nationale bouteille d’alcool : « Uncle Nearest 1856 Premium Whiskey », vendue à 40 dollars.

Nathan Green a presque disparu dans l’histoire. Il a pourtant contribué de façon déterminante à la production d’une des boissons fortes les plus prisées des États-Unis.

Green était un esclave appartenant à un prédicateur et distillateur nommé Dan Call – un homme qui, pendant de nombreuses années, a largement apprécié le mérite d’avoir enseigné à un jeune Jack Daniel comment fabriquer du whisky. Du moins, c’était l’histoire officielle.

Les whiskies, en particulier ceux qui se trouvaient dans l’orbite de la distillerie de Jack Daniel, connaissaient la vérité. Et il aura fallu attendre près de cent cinquante ans après avant qu’elle ne soit révélée. On a appris en effet dans un article du New York Times publié en 2016, le nom du véritable auteur de la boisson alcoolisée : c’était Green, ‘’The Nearest’’ (le plus proche), comme on l’appelait, qui enseignait au jeune Jack comment fabriquer ce qui allait devenir un whisky à succès.

Au moment où le New York Times faisait cette importante révélation, Green était encore relativement inconnu.

Depuis la publication de cet article, l’esclave avait été crédité comme premier maître-distillateur de la marque de whisky, devant le célèbre Jack Daniel. Désormais, il bénéficie de sa propre bouteille : ‘’Uncle Nearest 1856 Premium Whiskey’’, vendue à 40 dollars.

Dimanche 3 février, lors du Super Bowl, la bouteille bénéficiera même de sa première campagne nationale, narrée par l’acteur Jeffrey Wright. L’occasion de raconter à une majorité d’Américains la véritable histoire derrière la marque légendaire – et, par la même occasion, faire amende honorable.

Après avoir entendu parler de Green, Wright était tellement inspiré qu’il a lui-même pris contact avec la marque pour l’aider à faire connaître le monde à propos de l’Oncle Nearest.

« En tant que fan d’un goût occasionnel de whisky et de ces histoires américaines qui sont plus intéressantes, plus nuancées, plus complexes que l’histoire dont nous sommes généralement nourris, j’ai tout de suite été accroché à Nearest Green », a confié Wright par courrier électronique à un journaliste.  « Si vous aimez le whisky américain, vous devez connaître l’histoire de Uncle Nearest. Pouvez-vous vraiment aimer le jazz sans connaître Louis Armstrong ? »

Oui, Jeffrey Wright est formel : le monde connaîtra Nathan « Nearest » Green. Car pour l’acteur, il est question de rendre à César ce qui appartient à César.

Stéphane BAI

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