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LES JARAWAS, L’UN DES DERNIERS PEUPLES AFRO-ASIATIQUES DES ÎLES ANDAMAN

Vous n’avez peut-être jamais entendu parler des Jarawas, l’un des derniers peuples afro-asiatiques des îles Andaman, en Inde. Isolés sur leur bout de paradis, ils vivent en parfaite autosuffisance alimentaire et ne puisent dans l’environnement que le strict nécessaire pour vivre. Mais la pression de la modernité se faire lourde et les Jarawas sont aujourd’hui la proie des touristes, des braconniers et des safaris humains…

Jarawa signifie « les étrangers » ou « les autres » dans la langue des Andamanais. Leur origine remonterait aux premières migrations humaines parties d’Afrique il y a environ 60.000 ou 70.000 ans. Pratiquement disparus, les Jarawas ne sont plus que 420 aujourd’hui et vivent en autosuffisance alimentaire en petits groupes d’une cinquantaine d’individus dans des chaddhas – leurs maisons.

C’est en 1998 qu’ils ont été pour la première fois en contact avec le monde extérieur. Leur territoire est théoriquement interdit pour les protéger mais depuis une dizaine d’année, des milliers de touristes profitent des plages coralliennes de ce petit bout de terre paradisiaque à la nature encore préservée. La route qui traverse leur forêt, l’Andaman Trunk Road, destinée à l’origine aux transports locaux, est devenue le théâtre de safaris photos organisés pour les touristes avec la complicité de la police locale. Les Jarawa ont tenté à plusieurs reprises de se plaindre auprès des autorités locales, en vain.

Une autre menace de taille affecte les Jarawas : le braconnage, surtout les braconniers eux-mêmes : « Il y a des braconniers qui viennent avec des armes pour nous tirer dessus. Ils viennent pour nous voler. Ils cherchent à nous faire peur. Ils veulent nous acheter des cochons sauvages. Ils posent des pièges à cochons. Ils tuent tous nos cochons. Parfois, ils nous donnent un peu d’argent ou des habits. C’est comme ça qu’ils pillent notre gibier. Avant, on ne mangeait que des cochons. Mais il n’y en a presque plus. On a été obligé de chasser les daims pour manger. On ne sait plus quoi faire. On s’assoit et on réfléchit à tout ça. On y pense tout le temps » explique Outa membre du peuple Jarawa.

Aujourd’hui, les jarawas demandent juste de pouvoir continuer à vivre comme ils le souhaitent, en paix, et qu’ils ne soient pas envahis par des intrus qui empiètent sur leur territoire et qui les empêchent de pouvoir vivre de manière pacifique.

Une pétition est actuellement en cours pour convaincre le premier ministre indien, Narendra Modi, de prendre des mesures concrètes et rapides afin de faire respecter l’ordonnance de la Cour suprême indienne et de faire sanctuariser le territoire jarawa. Pour signer la pétition : http://www.organicthejarawa.com/signez-la-petition

 

 

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