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ELLE INVENTE UN BRACELET D’ALERTE POUR VIOLENCE FÉMININE

Les femmes victimes de violences pourront désormais informer leur proche à temps réel. C’est le rôle du bracelet connecté créé par Diarata N’Diaye, une artiste de 34 ans. Elle a doté son application Appli-elle d’un dispositif, un bracelet connecté pour les femmes et filles victimes de violence. Cette application permet de s’informer, d’obtenir de l’aide auprès de structures situées à proximité, et d’alerter ses proches en cas d’urgence à travers un enregistrement sonore ainsi qu’une localisation GPS.

Il ressemble à ces bracelets en silicone colorés que l’on porte pour compter ses pas. Mais celui-ci a malheureusement une autre fonction. Pour venir en aide aux femmes victimes de violence. La jeune Nantaise vient de créer un bracelet connecté d’un nouveau genre.

Relié à une appli sur smartphone, il permet à son utilisatrice de déclencher une alerte en temps réel en cas d’agression, et ce, en toute discrétion. Convaincue du bien-fondé de cette création unique au monde, la Région Pays de la Loire a financé à hauteur de 30 000 euros l’achat de 2 000 bracelets qui seront mis à disposition des associations spécialisées de ses cinq départements.

Une application discrète et facile

« Il suffit d’appuyer sur un petit bouton du bracelet. L’alerte permet ensuite à trois contacts, définis au préalable, d’entendre en direct ce qu’il se passe. Ils reçoivent aussi le parcours GPS en temps réel, ce qui leur permettra d’alerter immédiatement les secours avec des informations précises. » Détaille-t-elle à 20 Minutes.

L’enregistrement sonore est ensuite sauvegardé pendant une semaine. Il peut constituer une preuve et aider les femmes à aller jusqu’à un dépôt de plainte. Mais « Seulement, 10 % à 14 % des victimes le font », rappelle Christelle Morançais, la présidente de la région Pays-de-la-Loire.

Ce bracelet a une cible bien précise, « les femmes qui vivent avec leur conjoint violent et pour qui il faut le maximum de discrétion », juge Diarata N’Diaye. Pour celles qui ne souhaitent pas d’accessoire, de nombreuses fonctionnalités ont été imaginées pour tout de même activer l’alerte : tapoter trois fois sur son écran, appuyé sur un bouton de son kit mains libres, débrancher son casque audio…

En plus de la fonction « Alerte », deux autres touches sont accessibles via l’application. « En parler » fait office de répertoire des plateformes venant en aide aux femmes victimes de violences. Enfin, « Agir » permet de s’informer sur les structures et associations présentes en France. « Il y a un manque d’information des publics, et surtout des plus jeunes, sur ce que sont les violences et leurs conséquences. Mais aussi sur toutes les solutions d’accompagnement qui existent », explique Diarata N’Diaye.

L’appli App-elles est une innovation qui a convaincu plus d’un tel que Facebook, qui, lors de la fête de ses 15 ans a décerné à sa créatrice Diarata N’Diaye le Grand Prix, doté de 200.000 euros (sur un total de 1 million d’euros attribués par le fonds anti-harcèlement), à son projet Résonantes. Une initiative du groupe qui s’inscrit dans les mesures de lutte contre les fléaux du harcèlement et la haine sur les réseaux sociaux.

Lancée il y a deux ans dans une première version, l’appli App-elles est disponible gratuitement sur Android. Elle a déjà été téléchargée 5.600 fois, et comptabiliserait en moyenne 800 utilisations par mois.

 

Opri Avérroèse Kalet

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