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[INSOLITE] LA LETTRE D’UN PRISONNIER EN CHINE ATTERRIT DANS UN SAC DE COURSES À NEW-YORK

Stephanie Wilson n’en croit pas ses yeux lorsqu’elle ouvre son sac de courses, et qu’elle y trouve l’appel à l’aide d’un prisonnier chinois. La New-Yorkaise de 28 ans sort à peine de chez Saks, sur la 5e Avenue, où elle vient d’acheter une paire de bottes en caoutchouc Hunter, quand elle tombe, en cherchant son ticket de caisse, sur la lettre en question.

« A l’aide ! A l’aide ! A l’aide ! », peut-on lire en lettres capitales sur le document, écrit à la main au stylo bleu sur papier ligné. Il est accompagné d’une photo, sans doute celle d’un passeport, où l’on peut voir un homme portant une veste orange. « Nous sommes maltraités et travaillons comme des esclaves pendant treize heures par jour pour confectionner ces sacs dans l’usine de la prison », est-il écrit, avec cette conclusion : « Merci, et désolé de vous déranger. »

La jeune femme prend le texte au sérieux. Elle contacte la Laogai Research Foundation, une ONG sises à Washington qui lutte pour les droits des prisonniers en Chine. Son fondateur, Harry Wu, qui a passé dix-neuf années dans un camp de travail en Chine, estime que son auteur, s’il existe vraiment, a pris un risque considérable en l’écrivant.

L’organisation le transmet au département américain de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security, DHS), qui enquête sur les sociétés américaines employant des travailleurs forcés en Chine. Chez eux la lettre fait tilt. Ça n’est pas la première fois que le département est confronté à un problème de ce type.

En décembre 2012, une habitante de l’Oregon avait trouvé une lettre similaire dans une décoration de Noël. Le document anonyme faisait notamment état de journées de quinze heures de travail, sans pause ni vacances, mais également de tortures. On pouvait y lire, dans un anglais approximatif : « Monsieur, si vous venez d’acheter ce produit, pourriez-vous avoir l’amabilité de renvoyer cette lettre à l’Organisation mondiale du droit humain (…). Des milliers de personnes, qui sont persécutées par le Parti communiste chinois, vous remercieraient et ne vous oublieraient pas. »

Cette fois, la lettre est signée et, surtout, accompagnée d’une adresse électronique. Le quotidien local DNA Info, sis à New York, à l’origine de l’information, raconte comment il a pu retrouver Tohnain Emmanuel Njong grâce à son adresse Yahoo!, et pu discuter avec lui au téléphone. L’homme dit avoir purgé une peine de prison de trois ans à Qingdao, dans l’est de la Chine, après avoir été condamné en 2011 pour fraude, crime qu’il dit ne pas avoir commis. A l’époque, Tohnain Emmanuel Njong enseignait l’anglais à Shenzhen, dans le sud du pays.

Aujourd’hui âgé de 34 ans, ce Camerounais d’origine raconte avoir écrit cinq lettres depuis sa cellule, dont certaines en français. « C’est la plus grande surprise de ma vie. Je suis simplement heureux que quelqu’un ait entendu ma détresse. »

Source: http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/04/30/sos-bis-un-appel-a-laide-envoye-dune-prison-chinoise-atterrit-dans-un-sac-de-courses-a-new-york/#xtor=RSS-32280322

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