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IMMIGRATION : LA POLICE FRANÇAISE FALSIFIE L’ÂGE DES MINEURS

Selon le « Guardian » publié ce jeudi 12 avril, des associations humanitaires italiennes accusent la police aux frontières françaises d’avoir falsifié les dates de naissances d’enfants migrants afin de les faire passer pour des adultes et ainsi pouvoir les renvoyer en Italie. Les associations pointent deux cas dont l’un se serait déroulé en mars.

« Nous étions là par hasard et nous avons vu deux mineurs, que nous connaissions bien, se faire arrêter par la police française.
Nous avons alors vu les policiers écrire une date de naissance erronée sur le document ‘refus d’entrée sur le territoire’ . Un des enfants a pris une photo du document, on peut y voir que la date de naissance d’origine a été modifiée. » Ainsi s’est exclamé Daniela Ziterosa, juriste pour l’ONG Intersos,

Sept ONG italiennes dont Terre des hommes , Oxfam et la Caritas diocésaine toutes présentes à Vintimille accusent la police aux frontières française et les autorités italiennes de bafouer les droits des migrants mineurs non accompagnés.

Dans une lettre adressée à la Commission européenne et aux autorités italiennes, les ONG indiquent en particulier deux cas récents et joignent à la lettre la photocopie d’un document de « refus d’entrée sur le territoire » remis à un jeune Erythréen. Sur ce document, un agent de police a écrit la date du 1er janvier 2000 comme date de naissance alors que ce migrant est né le 1er octobre 2001.

C’est à la frontière franco-italienne, dans la ville de Vintimille, que les deux mineurs qui tentaient de rejoindre la France ont été stoppés par la police.
L’histoire est à peine croyable. Selon les ONG italiennes, des policiers français auraient falsifié la date de naissance des mineurs pour leur refuser l’accès au territoire français.

Le droit européen garantit aux migrants mineurs isolés, voyageant seuls, une protection et la possibilité de rejoindre un membre de leur famille installé dans un des Etats membres. Les migrants doivent alors prouver leur identité et leur âge aux autorités du pays dans lequel ils se trouvent. S’ils ont moins de 18 ans, ils doivent pouvoir bénéficier des droits relatifs aux mineurs.

L’inquiétude des ONG concerne tout autant le non-respect de la part des autorités italiennes de l’obligation de protéger les mineurs arrivés seuls dans le pays. Ce qui expliquerait le nombre important d’enfants hébergés dans des structures de premier accueil, mais qui disparaissent très vite dans la nature. Soit plus de 4 000 pour la seule période janvier-mars 2018.

DUNAMIS ADJIGO

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