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UN HOMME NOIR DÉCIDE D’INFILTRER EN LIGNE LE MONDE DES SUPRÉMACISTES BLANCS

Theo Wilson âgé de 36 ans, poète et acteur primé de Denver, a décidé en 2015 d’aller sous couverture dans l’univers des suprémacistes blancs pour comprendre les motivations à cette haine qu’ils nourrissent vis-à-vis des noirs.

Sous le nom de profil « Luscious25 » avec pour avatar John Carter héros confédéré de la série de science-fiction d’Edgar Rice Burroughs sur les aventures défiant la mort sur Mars, Theo Wilson au bout de quelques semaines remettait en question le lieu de naissance d’Obama, critiquant Black Lives Matter. Il fallait bien se mettre dans cette nouvelle peau. « Pour être honnête, c’était un peu exaltant. Je passerais littéralement des jours à cliquer mon nouveau profil raciste, à faire des gaffes au travail en terre Aryenne. »

Intérrogé par le journal The Washington Post Sur l’identité suprémaciste qu’il a assumé au cours de cette expérience, il affirme : « C’était douloureux au début. Je suis toujours moi. Ce n’est pas comme le personnage aveugle de Dave Chapelle KKK qui ne savait pas qu’il était noir. Pour passer au-dessus de la douleur, je devais me dissocier de moi-même en tant que personne noire. J’ai déjà joué, et le muscle que j’ai développé m’a appris à faire ça. Le théâtre, vous apprend que vous ne pouvez pas agir, vous devez être, donc je me disais que j’étais Daniel Day Lewis ou Denzel Washington en train de jouer un rôle ».

Sur les opinions de l’alt-right auquel il s’est familiarisé en ligne, il dit : « Il y a encore des gens qui pensent que les noirs ne sont pas pleinement humains et que nous sommes en retard en termes d’évolution. Les commentaires que j’avais lus à propos de nos traits faciaux ressemblant à des singes et une peau foncée étant une preuve de primitivité étaient choquants. J’ai été élevé avec tant d’exemples d’excellence noire et rien de l’infériorité. Pendant ce temps, les gens sur ces forums discutent encore de la phrénologie. Qui utilise la phrénologie encore ? Nous avons cartographié le génome humain ! ».

Quant à l’avenir sur la question du racisme, il déclare : « Ce n’est pas parce que cette expérience m’a rendu plus compatissant que je suis plus optimiste. Ma compassion vient de savoir que ces gens sont encore si vulnérables à la programmation sociale. Mais les forces sociales qui rendent le racisme banal ne disparaissent pas nécessairement. Regardez ce qui s’est passé à Charlottesville, par exemple. Comment une nouvelle génération de blancs a-t-elle été aussi détestable ? Ils n’ont jamais rejoint leur père dans un lynchage. Ils n’ont jamais senti la chaire brûlante d’un nègre dans une place de la ville ou ont vécu dans la période Jim Crow. Et pourtant, ils ont toujours adopté ces attitudes haineuses. Cela ne me rend pas du tout optimiste. »

NegroNews

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