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[HOMMAGE] 28 SEPTEMBRE 1991, DÉCÈS DU TROMPETTISTE MILES DAVIS

Le 26 mai 1926, Cleota Henry donne naissance à Miles Dewey Davis III, à Alton (Illinois), sur les bords du Mississippi. L’enfant grandit dans un milieu familial relativement aisé (son père Miles Dewey Davis II est chirurgien-dentiste) et : sa mère joue du piano et du violon, et sa grand-mère maternelle était professeur d’orgue dans l’Arkansas; sa sœur aînée, Dorothy, et son frère cadet, Vernon, étudient également la musique.

Lorsque le jeune Miles fréquente l’école primaire, sa famille habite un quartier à prédominance blanche, où il fait pour la première fois la douloureuse expérience du racisme. Le garçon se passionne pour le sport — baseball, football américain, basket-ball, natation et surtout boxe — mais aussi pour la musique : il suit avec passion l’émission radiophonique de jazz Harlem Rhythms. À l’âge de neuf ou dix ans, un ami de son père, le docteur John Eubanks, lui offre une trompette, dont il commence rapidement à jouer.

Miles Davis commence à jouer de la trompette à l’âge de douze ans. Il fut à la pointe de beaucoup d’évolutions dans le jazz et s’est particulièrement distingué par sa capacité à découvrir et à s’entourer de nouveaux talents. Son jeu se caractérise par une grande sensibilité musicale et par la fragilité qu’il arrive à donner au son. Il marque l’histoire du jazz et de la musique du . Beaucoup de grands noms du jazz des années 1940 à 1980 travaillent avec lui.

Les différentes formations de Miles Davis sont comme des laboratoires au sein desquels se sont révélés les talents de nouvelles générations et les nouveaux horizons de la musique moderne ; notamment Sonny Rollins, Julian « Cannonball » Adderley, Bill Evans et John Coltrane durant les années 1950. De 1960 aux années 1980 ses sidemen se nomment Herbie Hancock, Wayne Shorter, George Coleman, Chick Corea, John McLaughlin, Keith Jarrett, Tony Williams, Joe Zawinul, Dave Liebman et Kenny Garrett ; c’est avec eux qu’il s’oriente vers la « fusion » du rock et du jazz, dont il reste l’un des pionniers. La découverte de la musique de Jimi Hendrix est déterminante dans cette évolution, mais surtout le choc du festival de Newport, en 1969, où l’on assiste à l’origine exclusivement à des concerts de jazz, mais qui, cette année-là, programme du rock. Nombre de musiciens qui passent par ses formations de 1963 à 1969 forment ensuite les groupes emblématiques du jazz-rock fusion, notamment Weather Report, animé par Wayne Shorter et Joe Zawinul, Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin, Return to Forever de Chick Corea, ainsi que les différents groupes de Herbie Hancock.

Miles Davis est un des rares jazzmen et l’un des premiers musiciens noirs à s’être fait connaître et accepter par l’Amérique moyenne, remportant même le trophée de l’homme le mieux habillé de l’année du mensuel GQ pendant les années 1960. Comme Louis Armstrong, Miles Davis est ce phénomène curieux, une superstar du jazz. À la différence de son glorieux aîné qui avait recherché l’intégration à la culture grand public dominée par la population blanche, le parcours musical de Miles Davis s’accompagne d’une prise de position politique en faveur de la cause noire et de sa lutte contre le racisme, menée avec la colère permanente d’un homme au caractère réputé ombrageux. En 1985, il participe à l’album Sun City contre l’apartheid à l’initiative de Steven van Zandt.

En France, c’est l’enregistrement de la musique du film Ascenseur pour l’échafaud (1957) de Louis Malle qui le rend célèbre. Son dernier album, Doo-bop, paru en 1992 après sa mort, laisse éclater des influences rap.

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