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[HOMMAGE] 221ÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE DUTTY BOUKMAN : UN DES LEADERS ET INSTIGATEURS DE LA RÉVOLUTION HAÏTIENNE

Dutty Boukman est né à la Jamaïque. Esclave de l’habitation Turpin dans la plaine du Nord de Saint-Domingue, il était un « hougan », c’est-à-dire un prêtre de la nouvelle religion vaudou développée à partir des croyances des diverses régions d’Afrique centrale. Boukman était doté d’une très grande force physique. Il pouvait ainsi dominé tous les autres. Cela lui valut le nom de « commandeur »de la part de son maître. En suite, il était devenu cocher, un poste de confiance.

La célébrité de Dutty Boukman vient du fait que dans la nuit du 14 août 1791, au Bois-Caïman, lieu reculé de l’habitation Lenormand de Mézy, il organisa une cérémonie vaudou pour un grand nombre d’esclaves. Cette initiative est considérée par beaucoup d’historiens comme le premier congrès des esclaves, au cours duquel des résolutions stratégiques furent adoptées dans la mobilisation contre le système esclavagiste et la lutte pour la liberté. Dans une toile symbolisant la cérémonie du Bois Caïman, dont le nom de l’auteur nous est inconnu, on voit Boukman en plein rituel vodou.

Il faut souligner que le temps fort de cette cérémonie fut tout d’abord le sacrifice d’un cochon noir dont les assistants burent le sang afin de devenir  »invulnérables ». Puis, Boukman ordonna le soulèvement général. Cette cérémonie marqua une étape décisive et sans précédent dans la lutte pour la liberté. En effet, le soulèvement tant souhaité et prêché par Boukman se concrétisa dans les actes survenus dans la nuit du 21 au 22 août 1791. Les esclaves de cinq habitations se soulevèrent, brûlèrent et massacrèrent les blancs qui se trouvaient sue leur passage ainsi que leurs familles. Pendant une dizaine de jours, la plaine du Nord fut à feu et à sang. On dénombra près de mille blancs tués, 161 sucreries et 1200 caféières brûlées. Boukman poussa ses troupes près du Cap-Français. Ce n’est qu’alors que les autorités ripostèrent. Boukman périt au combat. Et, fut décapité, le 7 novembre 1791. Sa tête fut exposée au Cap.

En dépit de la mort de Boukman, la démarche initiée dans la nuit du 21 au 21 août 1791 ne fut jamais stoppé. D’ailleurs, elle ouvrit la porte à d’autres soulèvements et d’autres chefs lui succédèrent, ou pourrait mentionner par exemple, Jean-François, Biassou, Toussaint Louverture et Jean Jacques Dessalines Legrand.

La cérémonie du Bois Caïman est considérée comme un tournant décisif dans la lutte des noirs. Elle permit aux esclaves de se mobiliser jusqu’à obtenir l’indépendance d’Haïti. Les jeunes générations d’Haïtiens, petits fils et petites-filles d’esclaves, doivent saluer avec honneur et respect la mémoire de ce géant, l’un des précurseurs de notre indépendance.

Source : Ayitim.com

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