HERVE BERVILLE EST CANDIDAT AUX LÉGISLATIVES EN FRANCE

Né au Rwanda, Hervé Berville a été adopté par un couple de Pluduno (Côtes-d’Armor), en 1994, alors que son pays connaissait ses heures les plus sombres. Ses études en France et à l’étranger (science-Po Lille et London School of Economics) l’ont conduit à travailler au Mozambique, puis comme chercheur pour l’université de Stanford, au Kenya.

Pléneuf-Val-André (France) (AFP) – « Une bouffée d’air frais ! » En ce jour de marché à Pléneuf-Val-André, petit port de l’ouest de France, l’accueil est bienveillant pour Hervé Berville, jeune candidat du parti d’Emmanuel Macron aux législatives de dimanche et symbole du renouvellement prôné par le nouveau président.
À deux pas d’un étal d’échalotes, son affiche de campagne expose sur fond bleu ciel le visage tout sourire de ce jeune économiste noir d’origine rwandaise juxtaposé à celui – solennel – du chef de l’État français, avec le logo de son parti, la République en Marche (REM).
Barbe de trois jours et fine moustache, silhouette longiligne, le jeune homme de 27 ans entame la conversation avec Tanguy Lagadeuc, patron-pêcheur qui dépiaute une queue de lotte. « Moi, je suis plutôt cochon », plaisante le candidat avant de se présenter brièvement : « j’ai été adopté à quatre ans par une famille de Pluduno », à 20 km à l’intérieur des terres, « je suis engagé avec Emmanuel Macron depuis 2015 ».
« Il a une bonne tête », glisse Tanguy Lagadeuc, 47 ans, après son départ. « Mais est-ce qu’il ne va pas se faire bouffer par tous ces requins ? »
La jeunesse d’Hervé Berville détone, mais ne le dessert pas forcément, dans un pays qui vient d’élire le plus jeune président de son histoire.
« Ça bouscule un peu tout, c’est bien », estime Thierry Roux, un promoteur immobilier de 64 ans, « mais il faut balancer entre l’expérience et la jeunesse ». Lui qui a voté à droite au premier tour de la présidentielle, s’apprête à soutenir le parti d’Emmanuel Macron « pour lui donner une majorité ».
Avec 30% des intentions de vote, le parti REM caracole dans les sondages, devant le parti de droite Les Républicains (20%) et le Front national (extrême droite, 18%). Il pourrait rafler 385 à 415 sièges sur 577, bien au-delà de la majorité absolue, selon les projections.
Devant une vingtaine de personnes, il défend son credo: réduire la « fracture » grandissante entre métropoles et zones rurales. Et cite les médecins qui se font rare, les services publics qui ferment, les réseaux téléphoniques et numériques défaillants.
Chez ses adversaires, l’irruption de ce prétendant sans expérience politique agace.
« Il y a un mois, personne ne le connaissait », souligne le candidat républicain, Didier Déru, un avocat qui siège depuis 2008 au Conseil municipal de Dinan et se présente pour la première fois aux législatives. « On a besoin de renouvellement, mais il faut aussi faire confiance à des gens qui connaissent profondément leur territoire ».
NegroNews

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