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HAWEYA MOHAMED EXPLIQUE LA NÉCESSITE DE METTRE L’AFRO TECH EN VALEUR

L’Afrobytes est une conférence technologique pour l’Afrique co-fondée par Haweya Mohamed et Amin Youssouf avec l’ambition d’en faire un carrefour d’innovation technologique entre l’Afrique et le reste du monde et d’étendre le marché pour les technologies africaines.
« L’Europe a tendance à regarder les tigres asiatiques et la Silicon Valley tout en ignorant l’Afrique » Mohamed a dit à Okayafrica que « L’Afrique doit s’impliquer dans cette bataille commerciale ».
Mohamed est né et a grandi à Fontainebleau, en France. Ses parents ont migré de la Somalie vers la France au début des années 1970. Après avoir obtenu sa maîtrise en communications, son travail dans la radiodiffusion internationale la ramena dans son continent d’origine. Cela l’a aidée à voir l’Afrique comme un continent d’opportunité au lieu du « continent sombre » tel qu’il était perçu au cours de son adolescence en Europe.
Mohamed est revenu sur ses rêves de la « Silicon Africa » qui va accélérer le processus technologique de l’Afrique qui emboîtera le pas au reste du monde.
 » J’ai grandi avec mes trois sœurs et mon frère à Fontainebleau où nous étions les seuls Africains. Ma mère nous a élevés en tant que mère célibataire parce que mon père est décédé lorsque j’avais deux ans. Elle a influencé ma carrière même ne connaissant rien de l’informatique. J’ai toujours admiré sa force et sa détermination : toute seule, elle a fait bouger les lignes. Elle m’a envoyé à l’école et j’ai étudié avec l’ambition de devenir professeur d’Anglais, mais comme vous le savez, parfois les visions changent au fur et à mesure que nous grandissons.
Dans l’enfance, je me souviens de m’être préoccupé sur ce que je pourrais faire pour mon continent. J’avais pensé à cela en allant à l’école. En m’inspirant de ma mère, je pensais pouvoir lancer un projet ou une entreprise qui aiderait les femmes en Afrique. Mon domaine de compétence est la communication. Après avoir obtenu ma maîtrise, je suis allée en Angleterre où j’ai travaillé avec Endemol pendant un certain temps.
En 2014, lorsque je suis allée travailler à Casablanca au Maroc, j’ai vu de nombreuses sociétés mondiales venir et ouvrir leur siège là-bas. Je pensais qu’il y aurait peut-être des opportunités que beaucoup d’Africains ne connaissaient pas. J’ai rencontré des Africains, surtout des Sénégalais, qui me parlaient des opportunités en Afrique et j’ai beaucoup appris au sujet du continent.
Quand je suis revenue à Paris, j’ai rencontré Ammin Youssouf qui était directeur général d’une agence de publicité. Il a travaillé avec Ferrari et il est très actif dans le domaine de l’informatique et les médias en France. Nous avons partagé nos expériences en Afrique et avons décidé que nous devrions utiliser la technologie pour montrer un autre côté du continent. Ici en France, beaucoup considèrent l’Afrique comme un lieu de misère et de drame et rien de positif. Les gens sont sceptiques quant à l’innovation en Afrique.
En novembre 2015, nous avons lancé Afrobytes et sommes allés dans différents pays africains pour explorer davantage les progrès technologiques. Nous avons demandé aux Africains ce dont ils avaient besoin pour réduire l’écart qui nous sépare des pays développés en matière de technologie. Ainsi, beaucoup de gens dans les pays que nous avons visités ont été impressionnés par notre initiative parce qu’ils rencontrent souvent des gens d’autres continents qui leur dictent ce dont ils ont besoin, au lieu de les écouter d’abord.
Parmi les éléments dont ils avaient besoin, il y’ avait de la visibilité, le partenariat et de l’assistance financière. À partir de tout cela, nous avons eu l’idée de créer l’opportunité pour les innovateurs africains à travers des conférences et des expositions régulières où ils peuvent présenter leurs produits et faire valoir leurs talents en mondovision afin de trouver des solutions à leurs besoins. Il y a tellement de gens dans les grandes villes comme New-York, Paris, Londres, Berlin et d’autres qui aimeraient investir dans les technologies africaines, mais l’obstacle énorme est souvent le manque d’information. Nous voulons créer les ponts qui puissent relier les technologies d’Afrique à celles d’autres pays développés ».
NegroNews

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