GUINÉE : L’HISTOIRE DE SEKOU TOURÉ

Arrière-petit-fils d’Almamy Samory Touré, farouche opposant à la colonisation française, Sékou Touré est né le 9 février à Faranah en guinée. A cause de ses prises de positions contre la colonisation, et après avoir mené une manifestation visant à protester contre la nourriture servie au lycée technique Georges Poiret de Conakry il fut expulsé. A l’époque l’homme n’avait que 15 ans mais le sang de Samory Touré qui circule dans ses veines, le poussait à agir contre l’injustice.

Il fut l’un des membres fondateurs du PDG (parti démocratique guinéen), une formation politique qui représentait le Rassemblement Démocratique Africain dont le but était d’œuvrer pour l’indépendance africaine. Il fut élu député de la guinée en 1957 à l’assemblée française et a également officié à la mairie de Conakry.

Sékou Touré utilise sa position pour forcer la main à la France en vue de rendre la Guinée indépendante. Dans le but de maintenir la Guinée dans la communauté française, le Général de Gaulle décide de se rendre à Conakry. Sékou Touré n’a pas perdu l’occasion de lui offrir un accueil inoubliable : la foule a hué De Gaulle, une première dans l’histoire de la France et ses colonies. Les guinéens, ont en 1958 dit non contrairement à tous les autres colonies françaises de l’Afrique au cours du référendum du 28 septembre 1958, ayant pour objectif l’union avec la France en exigeant l’indépendance totale et l’obtiennent le 2 octobre 1958 sous l’égide de Sékou Touré.

Pour punir la Guinée et montrer aux autres pays africains que l’indépendance totale est très mauvaise en soi, la France ordonnes à ses ressortissants de quitter la Guinée avec les archives, le matériel mobile et tout ce qui pouvait servir à l’état guinéen pour son développement et ont aussi rompu tout lien économique dans l’espoir de voir Sékou Touré faire marche arrière et demander la clémence. Mais contre toute attente, Sékou Touré déclare ceci au nom du peuple guinéen : ‘’Nous préférons la liberté que la richesse dans la servitude’’.

Grâce à la nationalisation des sociétés étrangères et à une politique économique bien planifiée, la Guinée de Sékou Touré amorce avec sérénité et succès la voie du développement. Avec le soutien du bloc de l’est, la Guinée met en place sa propre monnaie, ainsi, le prix Lénine pour la paix a été décerné A Sékou Touré en 1961. Par jalousie et mécontentement, la France par le biais de ses services secrets a émis de la fausse monnaie pour déstabiliser l’économie du pays ceci avec le soutien de certains opposants au régime socialiste de Sékou Touré.
Les multiples tentatives de déstabilisation du régime ont entraînées la radicalisation de ce dernier car Sékou Touré a vite compris que la plus grande menace contre laquelle son régime doit œuvrer ne peut que venir de l’intérieur du pays. Cette situation a entraîné plusieurs arrestations et exécutions ce qui a valu à Sékou Touré le nom de dictateur. Mais au fond l’homme voulait juste empêcher que des forces exogènes utilisent des guinéens pour prendre le pays en otage.

En 1978, Sékou Touré a dû renoncer au marxisme et a fini par s’ouvrir au monde occidental.

Le 22 mars 1984, après avoir clôturé le congrès des syndicats de la CEDEAO, au cours duquel il avait déclaré ‘’je serai syndicaliste jusqu’à ma mort’’, Sékou Touré est secoué par de fortes douleurs et des vomissements. Le 26 mars 1984 il meurt au cours d’une opération chirurgicale à Cleveland, aux États-Unis et fut inhumé le 30 mars au mausolée de Camayenne dans son pays.

Dah Minwicodji

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