« LE GHANA N’EST PAS A VENDRE ! »

« Le Ghana n’est pas à vendre ! » C’est, en quelques mots, la réponse que les
manifestants de la marche du mercredi 28 mars entendaient donner au récent
accord militaire conclu entre les États-Unis et ce pays anglophone de l’Afrique de
l’Ouest. Un projet qui n’a pas manqué de provoquer la colère d’une partie de sa
population à Accra.


Des milliers de personnes ont afflué dans les rues d’Accra, la capitale du Ghana, pour
protester contre un accord militaire que le gouvernement a récemment signé avec les
États-Unis. Dans le cadre de cet accord, Washington allouerait environ 20 millions de
dollars à la formation du personnel militaires ghanéen, effectuant des exercices en
commun et utilisant les chaînes de radio et les pistes du pays, a rapporté le New York
Times.

Bye FMI !

Mercredi, des manifestations massives ont éclaté dans la capitale, des personnes
fustigeant à la fois le gouvernement ghanéen et le président américain Donald Trump et
tenant entre leurs mains des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Créez des
emplois, pas une base militaire », « Le Ghana d’abord », « Akuffo, respecte notre
souveraineté » ou « gouvernement de merde ».
Environ 3 500 personnes ont pris part à cette manifestation, selon un rapport de police.
Certains ont exprimé leur malaise face à cette tentative d’expansion de l’armée
américaine au Ghana et au-delà. « En tant que citoyen avisé, je suis ici pour me battre pour mon pays. Je suis contre la vente de notre paix et de notre sécurité pour 20
millions de dollars », a déclaré Gifty Yankson, un commerçant de 49 ans, à Africa News,
avant d’ajouter plus loin : « L’armée américaine devient une malédiction partout où elle
se trouve et je ne suis pas prêt à hypothéquer ma sécurité ».
« Le Ghana n’est pas à vendre ! » Dans l’espoir qu’elle tombera dans les oreilles de
Donald Trump, cette réponse aussi audacieuse que spontanée constituera
certainement, pour un bon nombre de pays, un exemple de résistance à la politique
américaine de domination.

Stéphane BAI

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