Plus de 60 migrants d’origine gambienne sont morts mercredi dans le naufrage de leur embarcation en essayant de traverser la méditerranée pour rejoindre l’Europe. Ils sont tous partis de la Gambie pour tenter d’entrer en Espagne. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur de la Mauritanie, l’embarcation avait quitté Banjul et avait à son bord environ 150 personnes.
« Ils allaient vers les Canaries, ils n’avaient plus d’essence, ils ont voulu se rapprocher de la Mauritanie et ont heurté un rocher », a déclaré la porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Afrique de l’Ouest, Florence Kim. L’accident s’est produit près de la frontière avec le Sahara occidental, à environ 25 km au Nord de la ville de Noudhibou.
Selon les informations données par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce sont quatre-vingt-trois naufragés qui ont réussi à rejoindre le rivage à la nage. Parmi eux, une dizaine de mineurs. Cependant, plusieurs autres ont péri par la noyade. Plusieurs rescapés ont dû être internés en urgence à l’hôpital de Noudhibou. Selon les médecins dudit hôpital, les rescapés sont sous le choc, mais récupèrent peu à peu leurs forces.
Le bilan de ce naufrage s’est alourdi par la découverte de cinq autres corps qui ont été rejetés par la mer, portant le nombre de morts à 63. « Cette situation rappelle, s’il en est besoin, la tragédie que cause le phénomène de l’immigration clandestine, qui décime la jeunesse africaine. Elle interpelle sur la nécessité de conjuguer les efforts pour endiguer cette spirale mortifère », a déclaré un communiqué du ministère de l’Intérieur mauritanien.
Harris DJIRO
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