GABON : LES CONCLUSIONS DU DIALOGUE NATIONAL

Le rapport final sur les conclusions du dialogue politique national voulu par le président Ali Bongo après la crise postélectorale d’août à septembre 2016, a été présenté ce vendredi, à Libreville la capitale du pays. Le dialogue politique qui a débuté fin mars et a pris fin ce jeudi, s’est présenté comme un processus durant lequel les citoyens ont exprimé leurs souhaits pour éviter une nouvelle crise dans le pays.
Depuis plus d’un mois, une phase politique avait été également lancée, avec un dialogue entre la majorité et une partie de l’opposition pour entériner une série de réformes. Les conclusions de ces discussions devraient être transformées en textes de loi dans les prochains mois. Les conclusions du dialogue s’apparentent à un mélange subtil dans lequel le pouvoir a lâché du lest, sans pour autant céder sur l’essentiel. Il se dégage une dizaine de mesures principales.

En premier lieu, le président conserve son mandat de 7 ans renouvelable indéfiniment. Mais son élection sera désormais à deux tours. Une réforme réclamée par l’opposition sur laquelle la majorité a cédé. Par contre, le chef de l’État reste très influent sur la Cour constitutionnelle, vue comme un pilier de son pouvoir. Il continuera de nommer trois juges, dont le président de la Cour.
Sur l’organisation des élections, ce sera la commission électorale et non plus le ministère de l’Intérieur ou l’administration qui sera chargée de la très sensible annonce des résultats électoraux. La Cénap que l’on rebaptisera Centre gabonais des élections.

Autres réformes annoncées, le renforcement du poids de l’Assemblée nationale par rapport au Sénat alors que se tiendront les législatives le 29 juillet 2017. En effet, le nombre de députés sera augmenté (avec un mandat de cinq ans renouvelables) tandis que celui des sénateurs sera réduit de même que le nombre de leur mandat qui passe de 7 à 5 ans. Mais, il sera possible aux élus du peuple (députés, sénateurs, élus locaux) de cumuler les mandats.
À ces mesures s’ajoutent la suppression de l‘âge minimum jusque-là fixé à 40 ans pour la candidature à la présidentielle, l’autorisation pour les bi-nationaux de se présenter à la présidentielle ou encore la création d’une Cour de justice de la République qui sera chargée de juger les membres du gouvernement en cas de faute.

NegroNews

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